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Trop d’électricité et pas assez de consommation : une centrale nucléaire temporairement mise à l’arrêt

ARTICLE. Dans le dur en 2022, le parc nucléaire français s’est refait une beauté depuis. Mais, il produit trop, quand la consommation, elle, baisse. Ce qui explique la mise à l’arrêt d’un réacteur de la centrale nucléaire française de Cattenom (Moselle) pour 100 jours.

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M.ASTAR/SIPA

Les années se suivent et ne se ressemblent décidément pas. En 2022, le secteur français de l’électricité connaissait sa pire année depuis longtemps. Une production au plus bas depuis 1992, un déficit hydroélectrique provoqué par une sécheresse estivale, un parc nucléaire miné par des défauts de soudures, autrement appelés corrosion sous contrainte, et à 65 % à l’arrêt en août, un solde commercial largement déficitaire à -16,5TWh… qui aurait pu imaginer alors que la France en serait à fermer des centrales en 2024 pour diminuer la production d’électricité ?

C’est pourtant bel et bien le cas en ce moment. Plusieurs centrales en France sont mises à l’arrêt pour « économie de combustible ». C’est notamment le cas de l’unité de production n° 1 de la centrale de Tricastin. Plus récemment, c’est le réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, qui a été arrêté le week-end du 5 mai. Un réacteur qui n’aura pas fonctionné bien longtemps après avoir été mis à l’arrêt en 2022 et 2023, faisant partie des unités frappées par la corrosion sous contrainte.

Si le réacteur est appelé à observer une pause de 100 jours, c’est que la France observe deux phénomènes qui, mis en commun, posent problème à RTE, le gestionnaire de transport d’électricité français et EDF. Tout d’abord une consommation fortement en baisse. « 20 % plus faible que la moyenne des cinq dernières années », estime Jérôme Le-Saint le directeur de Cattenom interrogé par France 3. Une évolution facilitée par des températures globalement en hausse malgré une vague de froid en fin de mois : +0,7 °C au-dessus des moyennes de saison.

Moduler le nucléaire


D’autre part, l’augmentation prévue de la capacité des centrales françaises, conjuguée aux performances de l’éolien et du photovoltaïque, prioritaires sur le marché. Dans l’incapacité de stocker...

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