« On nous menace de voir les chars russes sur les Champs-Élysées. Tout ça est fou, mais le pire est que nous n'en assumons pas les conséquences. » Invité de Laurence Ferrari sur CNews ce jeudi 6 mars, Henri Guaino a vivement réagi à l’allocution d’Emmanuel Macron diffusée la veille au soir, qualifiant la Russie de « menace » pour la France et pour l’Europe. Cela avant d’enfoncer le clou le lendemain en évoquant même une « menace existentielle ».

Des paroles à la portée non mesurée, accuse Henri Guaino : « Si Poutine, c'est Hitler, Si la menace russe aujourd'hui est de même nature que l'était la menace allemande en 1939, il faut faire la guerre », a-t-il déclaré, dénonçant l’immoralité et l'inefficacité de la guerre par procuration. Et de prolonger le raisonnement : « Maintenant, il faut poser la question aux Français : “Voulez-vous aller faire la guerre à la Russie ?” […] Si nous ne voulons pas faire la guerre à la Russie, il faut en tirer les conséquences. Il faut essayer de trouver le chemin de la paix. »

« Comment fait-on pour être à la table des négociations quand on ne veut pas parler avec ceux avec lesquels on doit négocier la paix ? C'est hallucinant ! »

Or, en la matière, la stratégie française est illisible, pour ne pas dire inexistante. Mercredi, le président de la République a affirmé que la Russie « a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial ». Une « agressivité [qui] ne semble pas connaître de frontières » et face à laquelle « rester spectateur serait une folie », lançait-il aux Français. Le chef de l’État peut légitimement le penser. Mais si l’objectif est de débroussailler un chemin de paix, ce type de discours est une faute diplomatique, avertit Henri Guaino : « Ce chemin, vous le trouvez en négociant. Vous le trouvez en bricolant, en vous salissant les mains,...