Union européennenéolibéralisme

La Chine dévore l’Europe grâce à l’Union européenne

OPINION. Avec la complicité des Chicago Boys, la Chine s’est progressivement convertie au néolibéralisme. Au point de devenir un prédateur économique redoutable capable d’imposer son modèle au monde entier, y compris à une Union européenne impuissante.

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Un des faits les plus marquants de l’actualité internationale de ce premier semestre 2021 est la sonnette d’alarme tirée par tous les pays occidentaux concernant la hausse très inhabituelle des prix des matières premières. Si tous, ou presque tous les produits respectant cette appellation sont concernés, les experts donneront pléthore de raisons pour justifier la situation : affaissement du dollar, limitation de la disponibilité desdits produits, réduction des frets aériens et maritimes. Par contre, peu d’explications sont données sur la relation de cause à effet entre l’incapacité des pays occidentaux à être autonomes dans leur gestion de besoins en matières premières, et la très grande capacité des pays exportateurs (nous dirons, très globalement, l’Asie) à produire et exporter ces biens. Impossible de savoir si l’omission est volontaire ou non, l’erreur reste grossière.

Il est important de réaliser ici un saut d’une cinquantaine d’années en arrière pour comprendre comment nous en sommes arrivés ici, et entrevoir l’avenir tel qu’il se profile pour les pays européens et occidentaux si rien n’est fait. Le récent décès de Donald Rumsfeld, le 29 juin 2021, devrait nous inciter à examiner son rôle, celui de son mentor Milton Friedman et celui de son collègue Jeffrey Sachs, pour ne citer qu’eux, dans la déstabilisation totale qu’ils ont occasionnée de leur vivant dans de nombreux pays. La liste des Chicago Boys — les disciples de Milton Friedman ayant acté la politique économique sous le régime de Pinochet, puis, par extension, tous les économistes agissant partout dans le monde conformément aux théories économiques développées par l’École de Chicago, dont Friedman reste la figure de proue, et dont le maître mot est l’opposition absolue à toute forme de keynésianisme — est malheureusement trop longue pour être citée ici.

Il n’y a pas de rapport direct entre l’état politique et économique actuel...

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