À l’ère des écrans et de l’économie de l’attention, la course à l’hégémonie mondiale se jouera aussi sur l’éducation. Face à un Occident déclinant, la Chine considère les smartphones des adolescents comme un véritable terrain de bataille. Et sur ce front, l’algorithme des réseaux sociaux, basé sur un système de récompense en dopamine (l’hormone du plaisir) afin de maintenir l’utilisateur sur la plateforme, est sa meilleure arme. Par exemple, afin de lutter contre l’addiction des jeunes aux jeux vidéos, le pouvoir chinois exerce une censure et limite à trois heures hebdomadaires le temps de jeu pour les mineurs. Les jeunes français, eux, y passent en moyenne 7 heures par semaine.

Mais comme dans tout affrontement, dans la guerre culturelle, il y a la défense et l’attaque. C’est ce qu’explique l’informaticien américain Tristan Harris, qui voit dans TikTok, l’application qui est devenue le deuxième réseau social du monde avec bientôt 2 milliard d’utilisateurs, une sorte de cheval de Troie pour abêtir la jeunesse occidentale. Au micro de l’émission américaine 60 Minutes sur CBS, le spécialiste des questions éthiques explique que si...