La lutte contre les fake news est devenue une priorité de nos gouvernants. Face aux inepties déversées sur les réseaux sociaux ou dans la presse alternative, se dressent les chevaliers blancs de la grande presse autorisée, toujours soucieux, paraît-il, de vérifier la validité de leurs informations. La chasse aux fausses nouvelles est lancée, comme on s’en prenait jadis aux sorcières. Pourtant, les « vérités » de la grande presse, dans leur collusion avec les intérêts des puissants, ne sont-elles pas elles aussi des armes idéologiques, qui servent en l’occurrence l’agenda politique de l’État profond ? La bien-pensance médiatique prédéfinit ainsi le champ des bonnes décisions démocratiques et des mauvaises, afin de façonner subrepticement l’opinion.