ARTICLE. Addiction aux likes, sexualisation, suicides… De plus en plus d’experts alertent l’opinion au sujet des dangers liés à l’utilisation du réseau social TikTok par les adolescents, notamment sur leur santé mentale.
TikTok représente-il un danger pour la santé mentale des jeunes ? Outre-Atlantique, les experts sont de plus en plus nombreux à le penser : le 2 mars, une coalition de huit États américains, dont la Californie et la Floride, a annoncé le lancement d’une enquête sur le réseau social chinois, qui réunit plus d’un milliard d’utilisateurs à travers le monde. Les procureurs généraux de ces États accusent la plateforme de nuire à la santé mentale des jeunes en les incitant à y passer toujours plus de temps. « Nos enfants grandissent à l’ère des réseaux sociaux et beaucoup ressentent le besoin de se mesurer à ces versions filtrées de la réalité qu’ils voient sur leurs écrans. Nous savons que cela a des effets dévastateurs sur la santé mentale et le bien-être des enfants. Mais nous ne savons pas ce que les entreprises elles-mêmes savaient et depuis quand » a déclaré Rob Bonta, procureur général de Californie, dans un communiqué.
Si la France manque encore de recul sur la question, cela fait un moment que des experts américains étudient et alertent l’opinion sur les effets liés à l’utilisation de la plateforme, surtout chez les adolescents. Les incidents sur TikTok se multiplient à mesure que l’application devient la plateforme de prédilection des plus jeunes, le réseau social ayant détrôné Instagram auprès des jeunes Américains. L’application est à la mode, c’est donc vers elle que se tournent des adolescents, en quête de reconnaissance sociale et d’identité.
L’application est d’abord accusée de proposer des contenus parfois « problématiques » aux utilisateurs, et cela en boucle. L’algorithme s’ajuste en fonction de l’activité de l’utilisateur, en analysant ce qu’il regarde en entier : les adolescents peuvent se coincer dans des « boucles » algorithmiques dans lesquelles ils sont exposés aux...
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VIDEO. Grand remplacement : fantasme ou réalité ? S’il ne nie pas des tensions locales dans certaines zones géographiques, l’historien et démographe Hervé Le Bras considère que cette question n’a pas vraiment lieu d’être. L’auteur de Il n’y a pas de Grand remplacement , publié chez Grasset, s’en explique.