En matière d'immigration, les idées reçues sont légion. Céline Pina et Maxime le Nagard nous proposent un florilège des plus fréquentes, validés ou invalidés chiffres à l'appui.
AFFIRMATION 1 : LA FRANCE EST SOUVERAINE EN MATIERE D’IMMIGRATION
Vrai et Faux
Les faits : selon la règle européenne du « principe d’attribution », l’immigration relève du volet « espace de liberté, de sécurité et de justice » de l’Union européenne (UE), lui-même rattaché à la catégorie des « compétences partagées(1)», lesquelles peuvent être exercées par les États membres dans la mesure où l’UE n’exerce pas la sienne(2). Or, la Cour de justice de l’Union européenne s’est emparée du sujet, en s’autorisant de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme (sur le droit à la « vie privée et familiale ») pour s’opposer à des expulsions d’étrangers(3). D’un point de vue juridique, c’est donc plutôt faux, mais d’un point de vue politique...
Dans son dernier essai, Le Rêve de l'assimilation – De la Grèce antique à nos jours, Raphaël Doan, jeune prodige de la politique, se penche sur la conception de l'assimilation au sein de six civilisations distinctes : la Grèce antique, l'Empire romain, le monde arabe médiéval, la France d'avant la décolonisation, le Japon colonial et les États-Unis. Un panorama percutant et érudit, dont chaque page nous renvoie aux problèmes qui agitent la société française contemporaine.
En matière d’immigration, il n’existe hélas pas de chemin strictement vertueux, magique, qui ne léserait personne. Armés de ce constat, il faut tenter de répondre de la manière la plus raisonnable et décente aux différents volets du problème, guidés par le souci d’efficacité et l’intérêt général. Le président du mouvement République souveraine résume ici ses propositions.
Du point de vue des élites européennes, l’immigration incontrôlée représente une aubaine permettant d’affaiblir le sentiment national au sein des États et de fluidifier le marché du travail. Seulement, comment faire passer la pilule ? Comment interdire toute objection ? Par l'argument éthique, pardi ! Sachant que l'effet devient imparable dès lors que l'on agite l'épouvantail hitlérien et le croque-mitaine colonial.