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Filières immigrationnistes : comment la France s’est auto-désarmée

Henri TEMPLE

28/11/2022

OPINION. La politique migratoire ubuesque de la France trouve sa source dans une série de décisions politiques et judiciaires qui sont désormais de véritables freins à l’action de l’État

Filières immigrationnistes : comment la France s’est auto-désarmée


Selon le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende le fait, pour un étranger, de pénétrer sur le territoire métropolitain » en violant les conditions légales d’entrée. Or, l’immigration spontanée, non autorisée, qu’elle soit et demeure clandestine ou qu’il s’agisse de candidats au statut de réfugié, bénéficie très souvent de l’assistance de différents aidants : passeurs, filières, réseaux, associations, ONG, États-voyous… Le résultat est que l’on estime à 6,8 millions d’immigrés, soit 10,2 % de la population française, à 750 000 environ le nombre de clandestins illégaux sur le territoire national, et de 100 000 à 120 000 ceux qui entrent en France chaque année en violant la frontière et notre souveraineté, c’est-à-dire notre liberté, notre droit de l’homme collectif de décider qui est la nation.

Cette question pèse sur tous les aspects de notre vie en société : coûts divers, insécurité, trafics, déstabilisation politique, hygiène publique, pression culturelle… Comme une partie considérable de ces flux est aidée par des complices, il était logique que la loi tente de réprimer les complicités d’entrée irrégulière de migrants en France. Aussi la loi (art. L622-1 CESEDA) disposait que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30 000 euros ».

Pourtant, ce texte sensé de 2013 a été abrogé en 2020 au prétexte de prétendues raisons jurisprudentielles. En effet une étrange décision du Conseil constitutionnel du juillet 2018 est venue semer le trouble dans les consciences et le laxisme dans le droit français. Il est utile de noter, avant d’aller plus loin, qu’aucun des...

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