Beaucoup de gens sont en souffrance. Pas ceux bien sûr qui portent une Rolex au poignet ni ceux qui vont deux fois par an en vacances, chaque année. Plutôt ceux qui ont des fins de mois difficiles, à partir de la troisième semaine. Qui ont des emplois précaires, un logement vétuste. Quand ils en ont un ! Et ces gens souffrent d’autant plus qu’ils ne comprennent plus le monde dans lequel ils vivent : l’État semble impuissant ou incompétent à gérer leurs problèmes, l’économie est devenue imprévisible et folle (la bourse…) et la société de plus en plus violente (crimes sordides chaque semaine). Avec la mondialisation, ils sont devenus graduellement des citoyens de seconde zone, sans même comprendre ce qu’il leur arrivait. C’est que la vérité leur est inaccessible : en cause, une propension à davantage regarder la télé qu’à lire des livres édifiants. Leçons de rattrapage.

Économie. Le capitalisme, ce n’est pas l’économie en soi. On dit souvent qu’on a besoin d’argent pour vivre… mais c’est faux ! On a besoin d’oxygène, de nutriments, de dormir, de se protéger du froid et de l’insolation… mais pas d’argent ! Ceux qui ont la chance de jouir d’un potager le savent très bien : les patates récoltées nourrissent d’ailleurs mieux que celles du supermarché… et elles n’ont coûté que peu d’efforts (les patates poussent toutes seules, pour ceux qui ne s’y connaissent pas). C’est dans le cadre capitaliste seul que l’argent devient obligatoirement nécessaire. De fait, il n’y a pas d’un côté la vraie économie, orthodoxe, qu’on appelle capitalisme, et de l’autre une économie contrefaite, malodorante et stupide, qu’on qualifie d’idéologique (pour ne pas dire communiste : pravda, KGB, goulag… rendez-vous compte !). Le capitalisme n’est qu’un modèle d’économie qui repose sur des théories (homo œconomicus), des principes (concurrence) et des valeurs (maximisation de l’intérêt). Comme tout...