Contre l'écologisme devenu fou, Front Populaire présente son contre-modèle : une écologie du réel, sociale et rationnelle. Une écologie souveraine qui raisonne plus qu'elle ne résonne. L'édito de Stéphane Simon, co-fondateur de Front populaire.
Le XXème siècle, siècle rouge, a posé les fondations de son successeur, celui du catastrophisme vert. Michel Onfray retrace l'histoire intellectuelle de cet ascétisme militant et totalitaire qui creuse aujourd'hui son lit. Et devant cette nouvelle Sparte, austérité grimée en vertu, Athènes doit savoir faire face.
Que serait la cause animale sans Brigitte Bardot ? Il lui manquerait la colère, les indignations bardotesques. Depuis près d’un demi-siècle que B.B. tempête, dénonce et mène son combat en faveur des bêtes, elle a remporté plusieurs batailles et gagné ses galons de généralissime des écologistes antispécistes.
C’est une petite musique qui monte dans l’espace médiatico-politique : le localisme, soit la préférence pour la production et la consommation locale, serait un « marqueur d’extrême droite ». Anthony Cortes bat en brèche cette sottise typiquement macronienne et montre que c’est au contraire un outil d'utilité publique, indispensable pour restaurer notre souveraineté.
Dans son dernier essai (Les Sept Écologies, éd. de L’Observatoire), Luc Ferry dresse une cartographie des grandes tendances actuelles de la pensée écologique. Un ouvrage « boussole », pour reprendre une métaphore kantienne familière à l’auteur, qui nous alerte contre « l’écologie punitive » et prend parti pour le courant écomoderniste.
Pour Antoine Buéno, le nombre croissant d’êtres humains sur Terre est une cause majeure de la crise environnementale en cours et pourrait précipiter l’effondrement de la civilisation thermo-industrielle. L’auteur plaide pour une politique de dénatalité au niveau mondial, qui serait menée « dans un mouvement conciliant droit des femmes et droit de la planète ».
À l’heure de l’interdiction du glyphosate, de la directive européenne sur les nitrates, de la loi sur l’eau, du mouvement antispéciste et de la création en France d’une école d’agriculture financée en partie par Xavier Niel, par ailleurs producteur de steaks végétaux, les agriculteurs ont le sentiment de passer pour la lie de l’humanité aux yeux des bonnes âmes qui nous gouvernent.
Pour Juan Branco, si l’écologie politique n’a jamais conquis l’électorat ouvrier et s’est attiré les foudres des Gilets jaunes, c’est parce que les verts cachent mal la nature profondément bourgeoise de leur mouvement.
À rebours de la majorité de ses confrères universitaires, Benoît Rittaud avance que la responsabilité humaine dans le changement climatique n’est qu’une hypothèse scientifique peu étayée. « Ne confondons pas ce que l’on voit avec ce que l’on prévoit », plaide-t-il pour justifier ses fortes réserves face au discours écologique dominant.
« L’écologie politique française fonctionne aujourd’hui en idiote utile du projet, contradictoire avec ses fondamentaux, d’un capitalisme dévot de croissance qui industrialise et marchandise le monde », affirme Michel Onfray dans ce texte central qui précise les positions du philosophe par rapport à la question environnementale.
Par opportunisme électoral au sommet de l’appareil et naïveté gauchiste à la base, le parti Europe Écologie les Verts (EELV) s’est placé dans le sillage de l’islam politique. Anne-Sophie Nogaret détaille l’histoire de cette consternante compromission.
De plus en plus de militants écologistes se servent des tribunaux pour faire avancer leur cause. Régis de Castelnau explique comment un tel phénomène a réussi à se développer et en quoi il encourage, hélas, certains juges à se substituer au pouvoir politique.
Contrairement à ce que prétend la doxa contemporaine, l’écologie a en grande partie été inventée par des penseurs de droite. Mais, par réalisme économique, le camp conservateur n’en a jamais fait un mot d’ordre.
Pour Barbara Lefebvre, la défense des animaux peut enrichir considérablement l’être humain en l’aidant à surmonter ses penchants autodestructeurs (dont témoignent aujourd’hui le transhumanisme et la manipulation du vivant) et en le libérant de l’idolâtrie technologique.
Dans ce texte solidement référencé, Aurélien Enthoven montre en quoi les écologistes politiques ont bien tort de diaboliser les organismes génétiquement modifiés (OGM), qui représentent en réalité un sérieux atout pour faire face à la crise environnementale.
Face aux horreurs de l'élevage intensif, les écologistes politiques rêvent de viande cellulaire, sans animaux de ferme. Jocelyne Porcher montre l’enfer qui se cache derrière ces bonnes intentions.
Alors qu'on nous les présente comme des merveilles écologiques, les éoliennes sont en réalité des installations polluantes qui menacent diverses espèces animales, obligent à la réouverture de centrales au charbon et remplissent les poches de groupes industriels étrangers. Un scandale, tout sauf anodin.
Puisque repeindre en vert le capitalisme ne saurait suffire à relever les défis climatiques et écologiques contemporains, Georges Kuzmanovic et Pierre Leviaux proposent des pistes de réflexion pour la mise en place d’une transition écologique véritablement efficace et socialement acceptée.
Le constat de Céline Pina est sans appel : loin de rechercher la conciliation, la réconciliation et la mise en commun entre les Français, le parti écologiste n’aime rien tant que désigner des victimes expiatoires et frayer avec des alliés sectaires et dangereux.
« Accumulez, accumulez, c’est la Loi et les Prophètes », écrivait Karl Marx pour dénoncer le capitalisme. Depuis les années 1980, cette dynamique honnie par le philosophe prussien s’est renforcée à la faveur de la financiarisation de l’économie. Et si ce phénomène expliquait, du moins en partie, la crise écologique que nous connaissons depuis le début du siècle ?
Contrairement à tant de savants qui ne voient la planète qu'à travers le prisme des mathématiques, le polytechnicien Olivier Rey plaide pour une « pensée qui sache à la fois reconnaître la profondeur et la dignité du vivant ».
Pour les antispécistes, les animaux doivent être considérés comme des individus à part entière et sont les victimes, dans le cas des espèces domestiques, d'une barbarie qui s'apparente à l'esclavage et au génocide. L'un des penseurs du mouvement explique son combat.
Face à la mondialisation galopante et à ses effets désastreux pour la planète, la France doit adopter une politique environnementale résolument souverainiste, plaide Philippe Murer, qui propose notamment de relocaliser notre industrie, généraliser l’agriculture bio et miser le nucléaire..
Pour Bérénice Levet, s’il y a une urgence écologique, c’est celle qui consiste à protéger la beauté du monde et celle de la langue. Autant dire qu’elle ne tient pas les Verts pour d'authentiques défenseurs de l’environnement.
Fin connaisseur du métier de l’énergie, Philippe Boineau se méfie du discours creux, voir fallacieux, des fournisseurs privés de gaz et d’électricité qui se proclament “leaders de la transition environnementale”. Et défend le “Programme progressiste de l’énergie” (1) proposé par la CGT pour faire renaître un service public de l’énergie qui assumerait la nécessité du nucléaire et serait placé sous le contrôle du peuple souverain.
Loin des raccourcis et de croyances, Gérard Michel pose de la manière la plus scientifique possible la question de l’énergie nucléaire et sa place au cœur de notre civilisation techno-industrielle.
Comment les êtres humains ont-ils entrepris de se situer, de se penser au regard de ce qui constitue leur environnement ? Comment écrire cette « nature » à laquelle nous appartenons, et que nous savons, par la parole, mettre à distance et rendre proche ? La littérature et la philosophie, ces deux formes du dire à la fois unies et séparées par une ligne pointillée, considèrent, guillemets à l’appui, la « nature ». Voici, pour nourrir l’interrogation infinie, quelques livres.
Pour ce 5ème numéro de Front Populaire, Michel Iturria nous présente son carnet de dessin sur le thème de l'écologie.
ANAGRAMME : n. f. du grec anagramma, renversement de lettres. Dans son journal de l’anagramme, l’écrivain Jacques Perry-Salkow, amoureux de la langue française, digne héritier de Georges Perec, nous propose de déconstruire les mots de l’actualité et de les reconstruire pour en révéler leur sens caché. Un exercice aussi diffifficile que jubilatoire.
En choisissant de consacrer 160 pages à l’immigration, sans fard, Front Populaire, notre revue, brise un nouveau tabou. C’est ainsi, nous n’avons jamais tremblé à l’idée de choquer les bonnes âmes et faire parler, y compris dans notre dos. Depuis le premier jour, nous nous intéressons au réel et écrivons pour vous plutôt que pour flatter le microcosme, quoi qu’il en dise et quoi qu’il nous en coûte.
De la Mésopotamie antique jusqu'à nos jours, le processus est connu : les civilisations naissent, prospèrent, et meurent. La nôtre ne fera a priori pas exception. La solution : une véritable politique de civilisation, qui puisse concilier aussi bien nos fondations judéo-chrétiennes que les corrections apportées par les Lumières. L'édito de Michel Onfray, co-fondateur de Front Populaire.
Dans son dernier essai, Le Rêve de l'assimilation – De la Grèce antique à nos jours, Raphaël Doan, jeune prodige de la politique, se penche sur la conception de l'assimilation au sein de six civilisations distinctes : la Grèce antique, l'Empire romain, le monde arabe médiéval, la France d'avant la décolonisation, le Japon colonial et les États-Unis. Un panorama percutant et érudit, dont chaque page nous renvoie aux problèmes qui agitent la société française contemporaine.
En matière d’immigration, il n’existe hélas pas de chemin strictement vertueux, magique, qui ne léserait personne. Armés de ce constat, il faut tenter de répondre de la manière la plus raisonnable et décente aux différents volets du problème, guidés par le souci d’efficacité et l’intérêt général. Le président du mouvement République souveraine résume ici ses propositions.
En matière d'immigration, les idées reçues sont légion. Céline Pina et Maxime le Nagard nous proposent un florilège des plus fréquentes, validées ou invalidées chiffres à l'appui.
En France, le débat sur l’immigration étrangère demeure très pollué par une difficulté constante à se représenter le phénomène au moyen de quelques statistiques simples, comme le font les pays du nord de l’Europe avec leurs registres de population. Pourtant, nos statistiques officielles, malgré leurs imperfections manifestes, ont fait ces dernières années quelques progrès.
On dit parfois de certaines œuvres qu’elles étaient en avance sur leur temps. Tel est le cas de Voyage au centre du malaise français du sociologue Paul Yonnet, qui n’a pas rencontré son public lors de sa sortie en 1993. En le relisant presque trente ans plus tard, Barbara Lefebvre a le sentiment qu'en matière migratoire, il aurait décillé les yeux de bien des politiques et "experts" s'il avait été compris à l'époque, quand il était encore temps.
S’il existe un droit de l’immigration, que les tribunaux sont chargés d’interpréter, l’intervention continue du juge administratif depuis une trentaine d’années a abouti à la création d’un droit à l’immigration. Un phénomène à rebours de la volonté du Parlement français souverain, et qui s'explique moins par les textes internationaux que par les décisions judiciaires du Conseil d’État.
Nous avons posé cette question à l’auteur de l’inoubliable Serment des barbares1. Depuis l’autre rive de la Méditerranée, il nous a envoyé cette réponse « qui n’est pas un texte d’historien, précise-t-il, mais le texte d’un simple observateur, assidu, des relations algéro-françaises et tout particulièrement de cette fameuse guerre d’Algérie qui les empoisonne et continuera à le faire longtemps, tant il semble que ce soit une nécessité stratégique pour les pouvoirs des deux côtés de la Méditerranée d’avoir ce fer au feu ».
Il y a six ans, l’Europe était ébranlée par une crise migratoire majeure, notamment provoquée par les conflits en Libye et en Syrie. Croyant que les bons sentiments suffisent à faire une politique, négligeant les inquiétudes des populations autochtones directement touchées, nos dirigeants ont pour la plupart échoué à comprendre la dimension du problème. Or, leur incurie pourrait menacer à terme ce qu’ils prétendent défendre : notre tradition d’accueil et d’asile.
Par quel processus un immigré peut-il devenir un citoyen à part entière d’une société qui lui est au départ étrangère : pas seulement un Français de papiers à qui l’on a accordé des droits, mais un citoyen pleinement impliqué dans la vie de son pays d’adoption et prêt à le défendre s’il est menacé ?
Étrangement, c'est un sujet dont les eurosceptiques parlent peu. Grâce au principe de libre circulation au sein de l’espace Schengen, un nombre considérable d’Européens se sont, ces dernières années, établis dans un autre État membre de l’Union. Un phénomène migratoire massif, qui a accentué les déséquilibres économiques du continent.
Il existe dans la Bible au moins deux moments qui permettent de penser l’éternelle question de l’immigration : d’abord le meurtre d’Abel par Caïn, ensuite l’allégorie de la tour de Babel. Ces deux histoires ne se trouvent pas par hasard dans la Genèse, le livre de toutes les généalogies de notre civilisation judéo-chrétienne. Sur la dialectique entre nomadisme et sédentarité ou les relations entre la ville tentaculaire et la confusion civilisationnelle, on lira avec bénéfice ces pages communes au judaïsme. On peut ensuite envisager la « babélisation » du monde, autrement dit sa créolisation, d’une façon lumineuse.
Du point de vue des élites européennes, l’immigration incontrôlée représente une aubaine permettant d’affaiblir le sentiment national au sein des États et de fluidifier le marché du travail. Seulement, comment faire passer la pilule ? Comment interdire toute objection ? Par l'argument éthique, pardi ! Sachant que l'effet devient imparable dès lors que l'on agite l'épouvantail hitlérien et le croque-mitaine colonial.
On assiste depuis quelques années en France au dévoiement du système de protection de l’enfance, transformé en maillon par les filières d'immigration clandestine. Chiffres et textes à l’appui, Régis de Castelnau montre l’ampleur du scandale.
Dans son dernier essai, le « nouveau philosophe » s’alarme des théories néoracialistes importées des États-Unis qui se répandent de plus en plus à l’université, mais aussi dans certains médias et partis progressistes. Et s’inquiète des tensions qu’elles pourraient provoquer entre Français et immigrés extra-européens.
À l’heure des nouvelles technologies de l’information, de la mondialisation marchande et des nouvelles revendications identitaires partout sur la planète, la question migratoire ne peut plus se penser avec les catégories du XXe siècle, analyse le fondateur de l’Université de tous les savoirs, qui plaide pour une redéfinition des termes de la citoyenneté et de la naturalisation des étrangers.
Immigration oblige, la France a conservé des liens très étroits avec ses anciennes colonies du nord-ouest de l’Afrique. Mais cette relation souffre de bien trop de faux-semblants, de ressentiments et de laisser-aller. Alors que l’on célèbre les dix ans du Printemps arabe, une remise à plat semble plus que jamais nécessaire si l’on veut qu’un dialogue constructif et serein puisse enfin avoir lieu.
Le 3 octobre dernier, le pape François publiait l’encyclique Fratelli tutti (en français « Tous frères »), dans laquelle il plaide pour l’accueil illimité des migrants. Pour la philosophe catholique Chantal Delsol, cette morale éthérée trahit un certain ressentiment envers l’Europe, doublé d’un goût coupable pour les idéologies postchrétiennes.
Ayyam Sureau a créé en 2008 l’association Pierre-Claver, qui dispense des cours de langues et de civilisation française auprès de plus de 200 réfugiés par an, pour la plupart venus d'Afghanistan. Cette petite structure, dont le financement est entièrement privé, accueille ses élèves dans un immeuble parisien non loin de l'Assemblée nationale. La fondatrice nous confie ses motivations, ses combats et ses doutes.
Dans son projet de loi « confortant les principes républicains », le gouvernement semble reconnaître que la polygamie relève de mœurs incompatibles avec les principes républicains. Il était temps ! Car depuis des décennies, nos institutions se montrent très accommodantes avec ce phénomène séparatiste et phallocratique, principalement lié à l’immigration sahélienne.
Depuis la chute du mur de Berlin, des millions d'Européens de l'Est ont émigré vers l'ouest du continent, et notamment vers la France, avec le plus souvent des motivations économiques. De puissants réseaux mafieux exercent, hélas, leur mainmise sur bon nombre d'entre eux.
Pour les thuriféraires de la start-up nation, la politique migratoire du Canada, hyperaccueillante et ultratolérante, est un modèle d'excellence, tant au plan moral qu'économique. Mais cette surenchère d'ouverture ne risque-t-elle pas de dissoudre les particularismes locaux, à commencer par l'identité québécoise ? L'essayiste montréalais Mathieu Bock-Côté montre le revers de la médaille.
Le philosophe Emmanuel Kant distingue dans son Projet de paix perpétuelle (1795) le « droit de visite » et le « droit de résidence », tous deux forts différents dans leurs conditions et leurs conséquences. Accorder l'un n'implique pas que l'on accorde l'autre. Pourquoi ? Tout simplement parce que les implications pratiques ne sont pas du tout les mêmes.
Faire écho à nos analyses, commentaires ou propositions, faire vivre la littérature, les essais, à travers une sélection subjective de livres, c’est l’ambition de la rubrique de Frank Lanot. Et toujours se souvenir que l’art de lire, c’est l’art de penser avec un peu d’aide.
ANAGRAMME : n. f. du grec anagramma, renversement de lettres. Dans son journal de l’anagramme, l’écrivain Jacques Perry-Salkow, amoureux de la langue française, digne héritier de Georges Perec, nous propose de déconstruire les mots de l’actualité et de les reconstruire pour en révéler leur sens caché. Un exercice aussi difficile que jubilatoire.