Y a-t-il, malgré le déni de nos gouvernants, un regain d'insécurité dans notre pays? Comment rompre avec la culture de l'excuse automatique et de la haine envers les forces de l'ordre?
Un numéro pour sortir des pièges de l'angélisme et du tout-autoritaire.
La dynamique n'est pas bonne : le fort se passe très bien de justice, et le juste renonce à la force. Devant cet inquiétant constat, Michel Onfray, co-fondateur de Front Populaire, présente quelques pistes de réflexion philosophiques pour rendre au peuple les clefs de sa propre défense. Pas de survie sans souveraineté.
LETTRE OUVERTE. Je t’écris Éric, car depuis que tu es ministre tu ne réponds plus aux textos...
"Les faits sont têtus, et on ne peut même plus s'arranger avec les statistiques", citation apocryphe revisitée par Mark Twain
À partir de chiffres issus de sources diverses, il existe des moyens de visualiser l’ampleur de la criminalité dans notre pays et d’isoler les situations permettant de comprendre les grandes évolutions en cours. Ces données mettent au clair un profond mouvement de retour de la violence physique.
La criminalité est dans notre pays une réalité multiforme, dont les revenus se concentrent au sein de certains quartiers très pauvres (notamment dans les cités) et de certaines populations très riches (les bénéficiaires du blanchiment d’argent). Un phénomène qui doit être combattu par la police… mais aussi par les services fiscaux.
Pour Régis de Castelnau, la défaillance de la Justice (incontestable, sauf mauvaise foi évidente) procède de deux causes qui s’additionnent : la faillite matérielle de l’institution et la politisation croissante des magistrats.
De tous les sujets déchirant le débat public, la sécurité est probablement l'un de ceux avec le plus d'idées reçues. Front Populaire a passé les faits au tamis pour trier le vrai du faux.
Moins connu que le Syndicat de la magistrature (SM) et l’Union syndicale des magistrats (USM), tous deux marqués par des positions qui confinent au gauchisme, il existe en France un troisième syndicat de magistrats, Unité magistrats (apparenté à Force ouvrière), nettement plus sensible aux attentes des citoyens. Nous avons demandé à ses deux principaux dirigeants s’ils voient l’insécurité comme un « fantasme », pour reprendre l'expression d’Éric Dupond-Moretti.
Fin connaisseur des réalités du terrain, Michel Aubouin dresse un constat implacable de l’extrême violence qui sévit dans les cités françaises, alimentée par le communautarisme, la démission de l’État et la crise sanitaire.
D’après toutes les enquêtes d’opinion, et ce depuis au moins 1945, les Français ont tendance à considérer que les immigrés commettent davantage d’actes délictueux que le reste de la population. Connu pour ne pas pratiquer la langue de bois, le criminologue Xavier Raufer nous aide à démêler le vrai du faux à ce sujet.
En échange de notre engagement à respecter son anonymat (requis en raison de son statut de militaire), Monsieur V, expert en contre-insurrection et antiterrorisme au sein de l’armée française, a accepté de répondre aux questions de Pierre-Yves Rougeyron sur la manière dont le risque de guerre civile peut être appréhendé dans notre pays par les spécialistes du sujet1.
Pour Guillaume Bigot, la France ne s’est pas pacifiée au cours des dernières décennies. Elle s’est plutôt ramollie en procédant à l’annulation culturelle des valeurs viriles, pourtant essentielles à la civilisation.
Le droit européen porte-t-il atteinte à notre sécurité ? Oui, à l’évidence, estime l’un des plus grands spécialistes universitaires de la question. Il s’en explique dans cette démonstration imparable.
À longueur de tribunes, d’interviews et de discours, les dirigeants de l’Union européenne assurent qu’ils mènent une stratégie de protection des données personnelles, notamment à travers le RGPD (Règlement général sur la protection des données personnelles), de nature à nous assurer une très haute protection de notre vie privée. Or, une analyse objective de la situation tend à démontrer l’inverse…
Cinquante ans que le laxisme judiciaire hérité de la pensée de Michel Foucault fait loi. Il est temps, contexte oblige, de passer à autre chose. Un texte de Michel Onfray.
En Chine, un système d’espionnage à grande échelle a été mis en place grâce aux nouvelles technologies numériques et au prétexte de rendre la société plus juste et plus sûre. Des méthodes liberticides qui frappent à nos portes et montrent que les limites éthiques de l’intelligence artificielle ont d’ores et déjà été atteintes.
Signée en avril dernier par des milliers de militaires à la retraite, une tribune s’inquiète d’un risque en France de guerre civile, au cours de laquelle l'armée serait conduite à intervenir. Nous avons proposé à son rédacteur de débattre avec le président du mouvement République souveraine.
Pour Maurice Berger, grand spécialiste des enfants violents, nos institutions, qu’elles soient politiques, médicales, judiciaires et éducatives ont petit à petit laissé s’installer un sentiment d’impunité au sein de la jeunesse, ayant pour effet de banaliser la délinquance des mineurs. Il nous présente ses solutions pour lutter contre cette dérive barbare. Propos recueillis par Barbara Lefebvre.
Comptant parmi ses clients de nombreuses victimes d’attentats, notamment du Thalys, du Bataclan et de Magnaville, le pénaliste Thibault de Montbrial montre comment la loi française sur la légitime défense pourrait être améliorée afin de l'adapter aux nouvelles formes de violence.
Commis en avril 2017 à Paris, le meurtre de Sarah Halimi a choqué la France entière. En raison de sa violence extrême, aux insoutenables relents islamistes, mais aussi parce que l'auteur des faits a été déclaré pénalement irresponsable. Noémie Halioua, qui a signé un livre de référence sur l’affaire, fait le point sur ce scandale à tiroirs.
Pour le président du mouvement République souveraine, la suppression du Service national en 1995 a entraîné dans notre pays un sentiment de délitement de la nation qui agit depuis lors comme un catalyseur sur l’insécurité. En restaurant le Service national, plaide-t-il, on remettrait en route la salutaire machine à intégrer des citoyens.
Ils ont vécu le mouvement des Gilets jaunes face à face : l’un comme manifestant, l’autre comme policier. Cependant, Fabrice Grimmal et Abdoulaye Kante se rejoignent sur bon nombre de réflexions.
L'islamisme frappe de plus en plus notre pays à travers des attaques improvisées commises à l’arme blanche et non revendiquées. Cet apparent amateurisme traduit-il un affaiblissement ou prouve-t-il au contraire la redoutable résilience du djihadisme ?
Voilà dix ans, l’Angleterre connaissait un épisode d’émeutes urbaines d’une ampleur inédite. La réponse du gouvernement fut celle d’un État régalien qui assume ses responsabilités. La réponse de la société fut le dépassement de la différence communautaire. Efficace car doublement souverainiste.
De Hebert à Sartre en passant par les anarchistes russes, certains penseurs et commentateurs politiques, fascinés par la violence, ont justifié l’injustifiable.
C’est un truisme que de dire que la sécurité sera un des enjeux majeurs des élections de 2022 ; tous les sondages d’opinion le montrent. A droite, on aura tendance à exagérer, voire à instrumentaliser les problèmes qui en relèvent ; à gauche, on aura tendance à les minimiser, sinon à les nier. Cette dichotomie, digne des chamailleries de cours de récréation, dénote la volonté de conforter des électorats particuliers plutôt que de se pencher sur le sujet dans sa globalité, dans l’intérêt des Français.
De la sécurité, on a pu dire, et à bon droit, que c’était la première des libertés. Chacun le sait : dans la jungle, ce qui est impossible, c’est de dormir. Ne pas fermer l’œil, être aux aguets, se tenir sur le qui-vive : ô bonheur de celui qui dort sur ses deux oreilles ! Mais comme les gens heureux n’ont pas d’histoire, la littérature se met en devoir de montrer les malheurs de l’insécurité. C’est de la jungle des villes qu’est sorti le roman policier, et du rêve d’un monde parfaitement apaisé que sont apparues les utopies.
ANAGRAMME : n. f. du grec anagramma, renversement de lettres. Dans son journal de l’anagramme, l’écrivain Jacques Perry-Salkow, amoureux de la langue française, digne héritier de Georges Perec, nous propose de déconstruire les mots de l’actualité et de les reconstruire pour en révéler leur sens caché. Un exercice aussi diffifficile que jubilatoire.