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Abattre le gaullisme et brader les atouts français : Roland Lescure et le macronisme de 2022

ARTICLE. Abattre le gaullisme social, « multiplier par dix » le premier mandat d’Emmanuel Macron, « bousculer les totems et les tabous »… Roland Lescure, porte-parole de LREM, a en une courte interview de deux pages accordée au Figaro le 29 septembre peint un portrait glaçant de ce que pourrait être la seconde mouture du macronisme post-présidentielle 2022.

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« Le second quinquennat doit être un premier mandat multiplié par dix ». L’interview commence fort. La personnalité interrogée par le Figaro le 29 septembre n’est autre que Roland Lescure, député de la première circonscription des Français de l’étranger (Amérique du Nord), et porte-parole de LREM. En cinq questions, l’ex-socialiste fait bien comprendre qu’après cinq ans de mandat, aucune leçon n’a été retenue par certains membres de la Macronie.

Sus au gaullisme

Très vite, le ton est donné : « Renversons aussi la formule magique de la vie politique française : le gaullisme ». Ils sont rares à le proposer. De Jean-Luc Melechon à Marine Le Pen, en passant par Yannick Jadot et Xavier Bertrand, ils déclarent tous avoir fait leur l’héritage (au moins en partie) du Général de Gaulle. Pour Roland Lescure, s’il ne s’agit pas « de remettre en cause la figure du Général », il faut tout de même abattre « le modèle économique et social interventionniste qu’il a engendré ». La  sécurité sociale, l’État colbertiste, terminé ! L’avenir s’écrit en « Start-up, 5G, écologie, crise migratoire ». Vaste horizon.

Que serait la Macronie sans plus d’Europe ? À vrai dire, si l’on pensait que la crise du COVID ou que les crises diplomatiques récentes avec la Turquie ou l’Australie avaient fait changé le regard de l’élite politique sur l’Union européenne, force est de constater qu’ici il n’en est rien. « Face aux tentations protectionnistes et nationalistes, le fédéralisme doit redevenir notre horizon partagé », assène le porte-parole LREM qui considère que ce sera « notre manière de dessiner l’Europe d’après-crise ».

Le partage du siège français à l’ONU avec l’Europe, cette marotte macronienne

Le projet est donc de diluer encore plus la souveraineté française dans le magma bruxellois. Le terme vous paraît excessif ? C’est alors ignorer la position de Roland...

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