NB : Il est urgent de désacraliser le sujet de l’immigration. Retrouvez nos analyses, nos diagnostics et nos prescriptions dans notre nouveau numéro Front Populaire n° 4 : Immigrations, éviter le naufrage.

« Je déplore le manque de mixité dans le collège du quartier. Ce qui est vraiment dommage, monsieur le Président, c'est que mon fils de 8 ans m'a demandé si le prénom de Pierre existait vraiment ou si ce n'est que dans les livres, tellement il y a un manque de mixité ». Voilà ce qu’a dit une habitante du quartier de Hauts-de-Massane à Montpellier au président de la République en visite dans la ville ce lundi 19 avril.

Les réactions, notamment politiques, ne se sont pas fait attendre dans les médias et sur les réseaux sociaux. La ministre du Logement Emmanuelle Wagram a ainsi élargi les propos de Naima Amadou en expliquant que « les gens sont en demande de mixité sociale » au micro de CNEWS.

Le sociologue Jean Viard, soutien d’Emmanuel Macron en 2017 et invité de RTL hier, a pour sa part considéré que « le prénom peut être un indicateur » et « qu'il y a une concentration des enfants d'immigrés dans certains territoires. (…) Certains quartiers se concentrent et l'État n'a pas mené de politique assez dynamique pour créer de la citoyenneté ». Face à ce problème, Jean Viard défend « une réforme de la citoyenneté (…) pour que ces gens soient citoyens » et insiste sur le fait qu’il faille « aider (les enfants de l'immigration) à se diffuser dans la société ».

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, s’est quant à elle fendue d’un message sur Twitter : « Des années que je demande au Président de la République d’éradiquer les ghettos urbains, de reconstruire des quartiers neufs avec une vraie stratégie de peuplement et pas plus de 30% de logements sociaux. »...