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La société Novarhena s'auto-dissout, un demi-million d'euros dilapidé à Fessenheim

18/10/2022

ARTICLE. Près de 500 000 euros ont été engloutis dans le projet de reconversion du territoire de Fessenheim, décidé après la fermeture de la centrale par Emmanuel Macron. Créée en avril 2021 dans cet objectif, la société Novarhena a été dissoute le vendredi 14 octobre. Sans avoir mené à bien le moindre projet.

La société Novarhena s'auto-dissout, un demi-million d'euros dilapidé à Fessenheim


Le 30 juin 2020, la plus vieille centrale nucléaire de France était déconnectée du réseau à Fessenheim, sacrifiée sur l’autel de la politique politicienne au nom d’un accord entre EELV et le PS, signé en 2011, le tout pour faire plaisir à nos voisins germaniques. « Cette fermeture n’entraînera aucune perte d’emploi. Il y aura un accompagnement particulier pour les sous-traitants, les commerçants, tous ceux qui vivaient avec la centrale », promettait Élisabeth Borne, alors ministre de la Transition écologique. La société Novarhena, société d’économie mixte (SEM) créée par les pouvoirs publics pour l'occasion, faisait partie de cet accompagnement.

Faisait, car il convient — déjà — d’écrire à l’imparfait. Vendredi 14 octobre, la vice-présidente "Finances" de la Collectivité Européenne d’Alsace (CEA), conseillère Régionale et présidente de Novarhena, Lara Million, a dissous la structure sans que celle-ci n’ait pu mener le moindre projet à son terme. Créée pour faciliter la vie des élus locaux, la structure n’avait, en réalité, plus de véritable utilité, et ce, avant même que ses statuts ne soient déposés en avril 2019.

À la genèse du projet, il y avait la nécessité d’aménager un nouveau parc d’activité, baptisé EcoRhena. Dans la droite ligne de la philosophie du traité d’Aix-la-Chapelle signé entre Emmanuel Macron et Angela Merkel en janvier 2019, il s’agissait d’offrir à la zone, située sur la frontière franco-allemande, qui s’apprêtait à perdre près de 2000 emplois directs et indirects liés à la centrale, un espace de 220 hectares, destiné à héberger des entreprises françaises et allemandes. Était alors évoquée l’installation à EcoRhena de champions de l’hydrogène, d’une entreprise de stockage d’électricité, ou encore d’une entreprise d’exploitation de biomasse. L’air du temps était à l’optimisme.

« La SEM n’a servi à rien »

Initié en février 2019 par le ministre de la Transition écologique de l'époque,...

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