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Opéra de paris : le cygne était trop blanc !

ARTICLE. Moins de discriminations raciales à l’Opéra de Paris ! C’est ce que réclame un manifeste signé par 400 salariés de l’institution.

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Un peu moins d’un quart des salariés de l’Opéra de Paris (environ 400 personnes sur près de 1900), ont signé une tribune pour alerter sur la question raciale au sein de l’établissement. C’est la résurgence du mouvement Black Lives Matters, provoquée par l’affaire George Floyd le 25 mai, qui a poussé un groupe d'artistes de la prestigieuse maison à échanger ensemble sur le sujet. En est ressorti ce manifeste, qui conclut “ qu’il fallait faire “sortir la question raciale du silence qui l’entoure au sein de l’Opéra de Paris”. Guillaume Diop, danseur, témoigne au journal Le Monde : ” il nous semblait que des ajustements étaient possibles et que nous devions prendre la parole en tant qu’artistes racisés “. Il explique pourtant juste auparavant : ” Ça se passe très bien à l’Opéra”

Des propos excessifs qui expliquent peut-être en partie que ¾ des salariés n’aient pas signé le texte. Dans la ligne de mire du manifeste, les “blackfaces” ou “yellowfaces” (opération qui consiste à grimer les visages pour changer la carnation des artistes), dont il demande la suppression. A l’inverse, les auteurs souhaitent l’achat de produits « carnés » à destination des artistes de couleurs : des collants ou bien encore des chaussons adaptés au teint de la peau, comme il est parfois d’usage dans les pays anglo-saxons.

Alexander Neef, nommé à la tête de l’opéra de Paris le 1er septembre 2020 a pris à bras le corps ces revendications. Il a été sensibilisé à la problématique avant même son arrivée officielle à Paris. Le 15 juillet, il échangeait avec les auteurs du manifeste en visioconférence. Le 22 septembre, l’ancien directeur du Canadian opera company de Toronto, a confié une mission sur la diversité au sein de l'établissement, à Constance Rivière, Secrétaire générale du Défenseur des droits, et Pap Ndiaye, historien. Les conclusions...

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