L’âge de captain America

Mardi 25 avril 2023, Joe Biden annonce qu’en 2024, il sera candidat à sa succession. Il aura alors 82 ans. Or, comme le rappellent les Psaumes : « Les jours de nos années s'élèvent à 70 ans, et, pour les plus robustes, à 80. » Passé 80 ans, il est donc sage de renoncer au pouvoir. Lorsque Cincinnatus sauva Rome, il n’avait que 70 ans. C’est plutôt à Pétain, 84 printemps lorsque la Chambre des députés lui accorda les pleins pouvoirs, que fait penser Biden. À propos du chef de l’État français, de Gaulle écrira : « L’âge sous l’enveloppe avait rongé le caractère. » Et encore, le héros de Verdun donnait le change et paraissait en pleine possession de ses moyens. À l’ère du portable, la sénilité du Président de la Maison Blanche ne peut être dissimulée. D’ailleurs, la presse américaine ne cache pas son effarement. La discrétion des Européens sur le sujet en dit long à propos de leur soumission à la métropole étatsunienne. Face à un chef du monde libre qui tombe subitement de vélo ou trébuche sur la passerelle d’Air Force One, les historiens de l’avenir auront sans doute moins de pudeur à voir l’incarnation d’une hyperpuissance américaine hors d’âge.

La Chine combattante montre les dents

Les propos révisionnistes tenus sur une chaîne d’information continue par l’ambassadeur de Chine en France semblent trahir la nouvelle arrogance de Pékin. Sur LCI, le 23 avril dernier, Lu Shaye a tranquillement déclaré que les massacres, famines, révolutions culturelles et autres grands bonds en avant (plus de 10 millions de morts selon les historiens) ordonnés par Mao tenaient du « racontar ». Non moins choquant, le diplomate chinois a aussi indiqué que « les pays de l'ex-Union soviétique n'ont pas le statut effectif dans le droit international parce qu'il n'y a pas d'accord international pour concrétiser leur statut de...