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Pour Régis Debray, notre civilisation « n’a plus le monopole des valeurs »

ARTICLE. Perte de transcendance et de l’exaltation du futur, islam, transhumanisme… Invité de la matinale d’Europe 1 le 8 décembre, l’écrivain et philosophe analyse le changement de paradigme civilisationnel à l’œuvre.

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L’heure du bilan. Au micro de Sonia Mabrouk dans la matinale d’Europe 1 ce jeudi 8 décembre, le philosophe était invité à dessiner un portrait actualisé de notre vieille civilisation occidentale. Un monde qui paraît de plus en plus étranger à l’auteur de L’exil à domicile (Gallimard, collection Blanche, novembre 2022) : « C’est plutôt d’être arraché à son temps qu’à sa terre. On ne se sent plus chez soi dans le monde tel qu’il est. Ce n’est pas du tout un problème d’espace, on se sent simplement inadapté. C’est ce qu’on appelle vulgairement être un vieux con ! », lance-t-il en plaisantant. À 82 ans, Régis Debray dresse le bilan de sa riche vie intellectuelle : « On commence par se demander que faire, puis à la fin, ça se retourne. On se demande “qu’est-ce que j’ai fait”. [...] Peut-être que vieillir, c’est découvrir qu’on n’a pas fait tout ce qu’il fallait faire. Je ne me plains pas. C’est un état normal des choses. Mais c’est une question inévitable. Passé un certain âge, on est obligé de faire ses comptes. »

Spécialiste du fait religieux...

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