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Edwy Plenel, un capitaliste comme les autres ?

ARTICLE. Le journaliste et écrivain Franz-Olivier Giesbert se livre dans la Revue des Deux Mondes à une attaque en règle d’Edwy Plenel. Il y accuse le directeur de publication de Mediapart, connu pour ses révélations de scandales fiscaux, d’avoir mis en place une retraite-chapeau pour « lui-même et pour les autres cofondateurs de Mediapart ».

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C’est un texte de six pages, publié dans la Revue des Deux Mondes du mois d’avril 2021 et signé Franz-Olivier Giesbert ou « FOG », – journaliste et ex-directeur de publication du Point – qui a des allures de brûlot. FOG annonce la couleur dans le titre : « le multimillionnaire Plenel, notre grand tartuffe national ». S’en suit une description acerbe d’Edwy Plenel, qualifié de « magistraliste » ou de « journastrat » (mélangeant rôles judiciaire et médiatique), de diffamateur (sur l’affaire Dominique Baudis) et d’islamo-gauchiste (sur ses attaques contre Charlie Hebdo).

Mais l’attaque la plus violente réside finalement dans une information passée relativement inaperçue mais volontairement glissée par l’auteur. En effet, Franz-Olivier Giesbert, fin connaisseur du petit milieu journalistique parisien, prétend que Edwy Plenel aurait mis au point « pour lui-même et pour les autres cofondateurs de Mediapart » une « retraite-chapeau » d’un montant de « 2,99 millions d’euros ».

Le journaliste souhaite bien évidemment mettre ici en contradiction Edwy Plenel, champion autoproclamé de la lutte contre l’optimisation fiscale, cette discipline si prisée des chefs d’entreprises. M. Plenel avait lui-même mis en évidence dans un tweet du 3 avril 2019, la retraite-chapeau de 765 000 euros par an touchée par l’ex-PDG de Renault Carlos Ghosn. Il avait alors dénoncé « la violence sociale de l’injustice économique résumée en un symbole : cette énorme "retraite chapeau", non soumise aux cotisations sociales ni à la CSG, offerte à vie à un patron au détriment de ceux qui, par leur travail, produisent les richesses. »

L’inimitié entre les deux hommes – qui se connaissent depuis quarante ans – est ancrée de longue date. En décembre dernier, sur le plateau d’On n’est pas couché, alors que Franz-Olivier Giesbert avait rappelé le rôle joué par le journal Le Monde – alors dirigé par Edwy Plenel – dans les attaques diffamatoires à l’encontre de Dominique Baudis en 2003, les deux...

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