economiesaisonniers

300 saisonniers marocains en renfort dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse

Attendus en France d’ici quelques jours, ces travailleurs ont été recrutés à la demande d'exploitants agricoles qui assurent manquer de main-d’œuvre.

/2020/12/seasonal-worker-785469_1280

Ils vont arriver dans les jours qui viennent. Environ 300 travailleurs saisonniers venus du Maroc vont débarquer dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, à la demande d'exploitants agricoles qui les attendent de pied ferme. « Il s'agit de saisonniers pour du maraîchage et de l'horticulture : salades, fruits et légumes verts notamment. Il ne s'agit pas que de ramassage, mais également de taille, de préparation des champs pour la culture », a détaillé Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), précisant que le coût du transport serait pris en charge par les employeurs. Les travailleurs marocains passeront tous le test du Covid-19 au départ et à l'arrivée, puis sept jours après leur arrivée.

Déjà, en octobre, l'OFII avait organisé un pont aérien pour acheminer 900 travailleurs saisonniers marocains pour les récoltes de clémentines en Corse. Chaque année, ce sont plus de 1200 ouvriers étrangers qui rejoignent pour deux mois l'Ile afin de récolter 25 à 30 000 tonnes de clémentines. Environ les 2/3 sont même de tels habitués qu’ils ont obtenu des titres de séjour saisonniers.

Cet accord spécial entre les autorités françaises et marocaines est habituel. Avant de faire appel à cette main-d’œuvre étrangère pour les clémentines, des annonces ont été déposées à Pôle Emploi, mais n’ont pas été pas pourvues. Payés au Smic (1219 euros net par mois), avec des heures supplémentaires quelquefois majorées, pour des semaines de récolte dépassant régulièrement les 35 heures, les travailleurs étrangers sont logés et leur voyage aller-retour est pris en charge. Un rêve, quand on sait qu’au Maroc, le salaire minimum agricole garanti est de moins de 200 euros par mois.

Ce manque de main d'oeuvre chronique touche toute la France. 97 % des demandes de saisonniers étrangers émanent d'exploitants agricoles, le reste provenant d'entrepreneurs de l’hôtellerie et de la restauration. La...