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Clap de fin pour la dernière usine française de Saupiquet

ARTICLE. Attendue depuis juin, la fermeture du site de Quimper sonne le glas de la présence en France de la marque fondée en 1877 à Nantes. La production sera délocalisée au Maroc et en Espagne.

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Andy Johnson


Depuis juin 2024, les 153 salariés du site Saupiquet à Quimper (Finistère) ne se faisaient guère plus d’illusion sur leur sort. Bolton Food, le principal actionnaire, avait annoncé la fermeture du site pour la fin de l’année. Ce vendredi 20 décembre, c’est désormais chose faite : plus aucune sardine ne sortira du site, enfermée dans ses célèbres conserves rectangulaires. Mais ce n’est pas la fin de Saupiquet pour autant, la marque délocalisera ses machines et sa production en Espagne et au Maroc

«Ce projet est la conséquence de la baisse du marché des conserves de poissons en France et en Europe qui a entraîné, pour Bolton Food, des baisses de volumes de ventes et de production qui se traduisent par des résultats négatifs» expliquaient en juin les dirigeants du groupe – qui possèdent la marque depuis 1999 – dans un communiqué. « Le volume des ventes de Bolton Food a diminué de près de 25 %, entre 2020 et 2023» poursuivaient-ils avant d’achever, “ bien que le site (de Quimper) ait poussé ses performances au maximum, il enregistre aujourd’hui l’un des taux d’utilisation les plus faibles de Bolton Food”, à moins la moitié de sa capacité.

En difficulté financière, avec une baisse de chiffre d’affaires de 32% depuis 2020 et un résultat net de -36,38 millions d’euros en 2023, Bolton Food a donc considéré qu’il fallait rationaliser les coûts et regrouper ses activités sur certains sites en en sacrifiant d’autres, celui de Quimper en l'occurrence. Et comme bien souvent, dans le cadre de la mondialisation heureuse, ce n’est pas vers la France, au coût du travail souvent plus cher que ses concurrents, que le groupe s’est tourné, mais vers l’Espagne et le Maroc. Tant pis pour le patriotisme et tant pis pour l’identité de la marque.

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