Dette publique : et l'on creuse encore…
ARTICLE. En atteignant 3 228 milliards d’euros, la France pulvérise une nouvelle fois son record d’endettement public. Avec un déficit public qui dépasserait les 6 % en 2024, elle est sous la menace de Bruxelles et des marchés.
On a beau s’y habituer — cela fait depuis le milieu des années 70 que la France voit son endettement public progresser sans discontinuer — certains chiffres peuvent inquiéter, tant ils enflent année après année. 3 228,4 milliards d’euros, c'est le montant de la dette publique française au deuxième semestre 2024, d’après les chiffres publiés par l’Insee ce vendredi 27 septembre. Cela correspond à une augmentation de 68,9 milliards d'euros qui fait suite à celle du trimestre précédent qui s’élevait à 58,2 milliards. Cet endettement est majoritairement du fait de l’État dont la dette a progressé de 69,9 milliards d’euros en l’espace de trois mois.
Si Emmanuel Macron avait su contenir l’endettement entre 2017 et 2019 (+105 milliards d’euros), la (mauvaise ?) gestion des crises sanitaire et énergétique a plombé les comptes depuis. Sept années de Bruno le Maire auront coûté à la France quelque 935 milliards d’euros. Ce même Bruno le Maire qui déclarait en juin lors d’un entretien accordé à BFM : « Si aujourd’hui notre niveau de dette est élevé, c’est parce que j’ai sauvé l’économie française ». Cela fait cher le sauvetage, dont rien n’indique par ailleurs l'efficacité.
Alors que la France avait réussi, malgré la progression de cette dette, à en diminuer le poids sur le PIB, – elle avait atteint au maximum 117,7 % du PIB au premier trimestre 2021 – cet indicateur repart à la hausse depuis le début de l’année 2024 et pèse aujourd’hui pour 112 % du PIB. Loin des critères du Pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne, qui impose aux États membres un déficit en dessous de 3 % du PIB et une dette publique à un niveau inférieur ou égal à 60 % de leur PIB.
Dans le trio de tête de la dette dans l’UE
Autant dire...