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Doudou et Compagnie produira finalement la moitié de ses « Phryges » en France

ARTICLE. Alors que l'entreprise ne devait produire dans son usine bretonne qu’environ 16 % des peluches, mascottes des Jeux Olympiques 2024 à Paris, elle va finalement faire monter ce chiffre à 50 %. Un petit désaveu infligé au pessimisme d’Olivier Véran.

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Une petite victoire pour le « made in France », mais une victoire tout de même : les « Phryges », ces mascottes des futurs Jeux Olympiques de Paris en 2024, seront plus tricolores qu’elles n'étaient initialement censées l'être. Ce mercredi, Doudou et Compagnie, l’une des deux entreprises à avoir obtenu le marché des peluches « Phryges », a annoncé tripler a production de mascottes, qui passerait de 200 000 à 600 000 exemplaires. Ce qui permettrait à Doudou et Compagnie de produire 50 % de ses peluches « made in France ».

« Made in France », oui, mais en partie seulement, étant donné que les pièces détachées proviendront de Chine. Pour autant, ne boudons pas notre plaisir. Alain Joly, directeur de l’entreprise, a été sensible à la polémique qui a suivi l’annonce de la fabrication – essentiellement chinoise – des mascottes, mi-novembre. Et, pour y répondre, il a décidé d’y mettre les moyens : d’ici 2023, le nombre de couturières passera de 15 à 60 sur sa manufacture de Guerche-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine) et le nombre de peluches produites devrait atteindre près de 1500 unités par jours.

Mais cette opération n’est pas sans risque pour l’industriel, qui va même jusqu’à évoquer un « pari ». Il faudra répondre à la demande, exploiter l’intégralité des 3 500 m² du site, et surtout espérer un retour positif des consommateurs. Le « made in France », plus personne n’y est opposé, bien au contraire : le concept est incontestablement revenu à la mode. Sauf que ce label à un coût qui n'est pas à négliger. La réintégration de « 80 % de la valeur ajoutée  », comme l’explique Alain Joly, se paiera comptant.

Olivier Véran partiellement démenti

Bien que le prix des peluches ait été initialement fixé à 30 euros, les amateurs de « Phryges » devront finalement débourser 39,99 euros pour acquérir la peluche. En contrepartie, « la mascotte...

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