Adieu les voitures thermiques ? Ce mercredi 8 juin, les eurodéputés ont approuvé un texte visant à interdire dès 2035 la grande majorité des constructions de véhicules à moteur thermique, dans le but de réduire à zéro les émissions des automobiles neuves. Le texte a été voté à 339 voix pour, 249 voix contre et 24 abstentions. La droite, opposée au texte, n’a pas eu gain de cause, son amendement proposant une réduction de 90 % des émissions automobiles en 2035 a été rejeté.

Précisons-le tout de suite, il ne s’agit pas ici d’être pour ou contre la voiture électrique ! Au fond qui pourrait résolument être — à performances égales — contre des véhicules moins polluants et moins bruyants, si ce n’est les afficionados des grosses cylindrées minoritaires sur notre territoire ? Pour autant, la décision de la Commission européenne pose bien plus de questions qu’elle n’en résout. Le défi à remporter est immense, tant le monde du parc 100 % électrique — précisons à nouveau que l’échéance de 2035 ne concerne que la production de nouveaux véhicules - semble chimérique à ce stade.

Combien de recharge faudrait-il ?

C’est le nerf de la guerre, dans son usage quotidien, la voiture électrique doit être rechargée. Et l’un des défauts principaux de la voiture électrique est sans nul doute son temps de chargement. Remplir le réservoir d’une voiture thermique ne prend que rarement plus de cinq minutes. L’électrique, c’est une autre paire de manches. Selon EDF, une charge lente via une prise domestique prendra, selon le modèle, entre 3 et 15 heures. Via une borne publique, entre 1 heure et 5 heures. Enfin, en passant par une station de charge rapide, entre 20 et 30 minutes. Une voiture électrique implique la patience de l’utilisateur.

Et quand bien même, encore faudrait-il en trouver, des...