C’est une douche froide qui s’est abattue sur les particuliers souhaitant financer leurs travaux, souvent onéreux, de rénovation thermique, ainsi que sur les professionnels du bâtiment. Ce mardi 30 septembre, le dispositif MaPrimeRénov’ — dispositif clef qui répond à la trajectoire de rénovation progressive des logements fixée par la loi Climat et Résilience —, qui était gelé depuis juin, a été réouvert. Mais pas de quoi susciter un enthousiasme démesuré, car les crédits ayant été raboté, l’enveloppe 2025 est presque tarie et les critères d’éligibilité au dispositif, restreints.

En tout, ce ne seront que 13 000 dossiers qui seront examinés d’ici la fin de l’année 2025. Une paille, en somme, qui ne concernera en priorité que les ménages très modestes, aux revenus ne dépassant pas 35 285 € pour quatre personnes. D’autres critères restreignants ont été mis en place : seuls les travaux d’ampleurs concernant les logements au DPE classé E, F ou G seront éligibles, sans le traditionnel bonus de subvention de 10 % en cas d’atteinte de l’étiquette D après travaux. Et le plafond des dépenses sera abaissé à 30 000 € en cas de gain de 2 classes sur le DPE et 40 000 € pour 3 classes ou plus, contre 70 000 € précédemment.

La fin 2025 ne sera donc pas particulièrement favorable au marché de la rénovation. Au 12 septembre 2025, 71 828 rénovations d’ampleur (c'est-à-dire comportant plusieurs travaux combinés) et 137 949 dossiers dits "monogestes" (un seul type de travaux, comme le remplacement d’une chaudière par une pompe à chaleur) ont déjà été engagés cette année, consommant l’essentiel de l’enveloppe prévue à ce stade. « Depuis le début de l’année 2025, MaPrimeRénov’ connaît un vrai succès, avec 3 fois plus de rénovations globales financées par rapport à 2024 », se félicitait pourtant le ministère du...