Côté pile, des emplois et de la réindustrialisation dans une zone géographique qui a souffert lourdement du déclin du secteur automobile. Côté face, un repreneur chinois dans un secteur énergétique où la Chine possède déjà un quasi-monopole. Ce lundi 18 novembre 2024, l’entreprise chinoise DAS Solar, fondée en 2018, implantée dans 14 sites industriels en Chine et où travaillent 8 900 employés a signé un accord avec l’agglomération du Pays de Montbéliard (Doubs) pour installer sa future usine de construction de panneaux photovoltaïque. Sa première implantation en Europe.

Dans un premier temps, la Chine, ou tout du moins son entreprise DAS Solar, a acquis le terrain. Une friche industrielle de 100 000 m2 à Mandeure, où résidait l’ancienne usine Faurecia, pour la somme de 1,2 million d’euros hors taxes. Une bagatelle eu égard au total des investissements envisagés par Das Solar, à savoir 109 millions d’euros pour construire selon les termes à la mode, sa gigafactory d’une capacité de 3 GWh, capable de produire 5 millions de panneaux photovoltaïques de type N.

Il s’agit d’une aubaine pour la région de Montbéliard et du département. DAS Solar France pourrait créer entre 450 et 600 emplois en 2025. D’après la porte-parole de l’entreprise relayée par l’Usine Nouvelle, « notre projet global englobe 2500 emplois directs et 3500 emplois indirects ». Le média spécialisé de l’industrie rappelle par ailleurs que les Chinois pourraient également créer dans cette région une deuxième usine de 5 GWh cette fois-ci dédiée aux cellules et une troisième, aux panneaux.

Pas d’aides de l’État pour le moment

S’il y a lieu de se réjouir pour l’emploi local, on ne peut que s’inquiéter sur la manifestation concrète de la mainmise chinoise sur le photovoltaïque européen. La Chine détient près de 80 % du marché grâce à des prix bien...