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Pourquoi La mère Poulard n'arrive par à produire des biscuits 100% Made in France

ARTICLE. L’industriel breton est obligé de faire appel à un trader hollandais pour alimenter sa biscuiterie. Trader qui s’approvisionne notamment en Normandie, à 90 km de l’entreprise. Un grand détour qui pose aussi bien des problèmes de souveraineté que d'écologie.

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ISA HARSIN/SIPA


C’est l’une des conséquences loufoques du marché débridé, dérégulé, et mondialisé à laquelle nous assistons ici. Nous connaissions le cas des porcs élevés en Bretagne et envoyés à l’Est pour être abattus avec de retourner dans nos assiettes. Ce phénomène touche désormais le beurre. La biscuiterie La mère Poulard, basée à Maen Roch (Ille-et-Vilaine) est obligée d’importer du beurre d’étranger.

La biscuiterie est une grande consommatrice de beurre. Sa consommation mensuelle dépasse les 70 tonnes. Ce qui pose problème, car d’après Sébastien Pautrel, directeur général de l’entreprise, aucun fournisseur local sollicité par l’entreprise n’est désormais capable de s’engager sur un tel volume et dans la durée. De ce fait, la mère Poulard a fait appel à un trader hollandais pour jouer les intermédiaires.

Ironie du sort, le beurre livré par le prestataire s’est avéré être également un beurre normand. Plus précisément, il était issu de Condé-sur-Vire (Manche), à 90 km de Maen Roch. « Nous faisons de gros efforts sur le plan environnemental et à côté de ça, notre beurre local doit parcourir 2 000 km avant d’arriver chez nous », se plaint le dirigeant auprès du site Actu.fr. De plus, la mainmise des traders hollandais sur le stock de beurre leur permet d’augmenter les prix, quitte à attendre une longue période pour écouler la marchandise. « Le beurre livré à la biscuiterie avait été produit huit mois plus tôt et stocké avant d’être revendu à un tarif bien supérieur », explique ainsi Sébastien Pautrel au Parisien


L’impossible 100 % d’origine française


L’impossibilité d’acheter local à pour conséquence une incapacité à garantir au consommateur un produit 100 % made in France, au grand dam de la mère Poulard. « Environ un tiers est européen », regrette le directeur de l’usine, qui produit 3 500 tonnes de biscuits par an. « Je suis...

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