Finance Union européenne

Troisième dose, tarif prohibitif... Le juteux commerce vaccinal de Pfizer

ARTICLE. Le Premier ministre bulgare vient de dévoiler l’état des négociations entre l’Union européenne et les Américains de Pfizer-BioNTech. En quatre mois seulement, le coût négocié de leurs vaccins pourrait augmenter de près de 26 %, pour atteindre 19,5 euros la dose. Un enjeu aussi crucial que celui du vaccin mérite-t-il d’être à la merci de financiers sans scrupule ?

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(Mis à jour le 16/04)
On l'a appris de la bouche même d'Albert Bourla, président du géant américain Pfizer : il faudrait  "probablement" non pas deux, mais trois doses pour que le vaccin, vendu désormais à 19,5 euros l'unité, soit efficace. À cela s'ajouterait au moins une piqûre annuelle. Nécessité médicale ? Simple recherche du profit ? Alors qu'il est prévu que la France reçoive 7,5 millions de doses supplémentaires du vaccin américain, la question mérite d'être posée.


Si la crise du Covid fait souffrir bon nombre d’entreprises de par le monde, il en est quelques-unes qui parviennent à tirer leur épingle du jeu. Le Premier ministre bulgare, Boyko Borissov, en marge d’un déplacement au sud de son pays, vient de lever le voile sur les négociations entre l’Union européenne et Pfizer-BioNTech. Et c’est peu dire que les prix s’envolent : les deux sociétés demandent désormais 19,5 euros par doses.

Le prix a de quoi faire bondir ; car le tarif initial était de 15,5 euros. Aujourd’hui, les quelque 900 millions de doses négociées le seraient à un prix unitaire de 19,5 euros. Le montant de la facture s’élèverait alors à 17,5 milliards d’euros pour l’UE. Interrogé par l’agence de presse Reuters, un responsable des négociations de l’UE a bien confirmé le tarif évoqué par l’homme politique bulgare, en précisant tout de même que “les négociations n’étaient pas encore terminées”. Nous ne sommes donc pas à l’abri d’une éventuelle augmentation supplémentaire.

La sortie du Premier ministre bulgare met à nouveau à mal la politique de confidentialité de l’Union européenne vis-à-vis des citoyens. Les États membres ont consigne de ne rien dévoiler de l’état des négociations. Une opacité voulue – presque scandaleuse –, car elle prive les citoyens d’une information pourtant nécessaire à la compréhension des enjeux. Heureusement, en décembre dernier, la secrétaire...

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