Voitures thermiques : les caprices de Berlin prennent de court les constructeurs
ARTICLE. Après un revirement soudain, l’Allemagne a obtenu, mardi, le report du vote sur l’interdiction des moteurs thermiques à partir de 2035 dans l’Union européenne (UE). Comme d’habitude, Berlin défend ses intérêts, et tant pis si cela pénalise les industriels européens pris de court.
Ça ne sera pas la première fois que l’Allemagne prend ses « partenaires européens » en otage pour des questions de politique intérieure. Ce mardi 7 mars, le texte prévoyant l’interdiction de la vente dans l’UE des moteurs diesel et essence à compter de 2035 devait être définitivement adopté par les États membres à la majorité qualifiée (au moins 55% des États représentant au moins 65% de la population de l'UE). En temps normal, c’est une simple formalité à ce stade de la procédure, alors que l’accord conclu en octobre entre États membres et négociateurs du Parlement européen a été formellement approuvé mi-février par les eurodéputés réunis en plénière. Mais c’était sans compter sur le gouvernement allemand, qui a décidé de faire volte-face au dernier moment. L’annonce de son abstention la semaine dernière, ajoutée à celle de la Bulgarie et à l’opposition au texte de l’Italie et de la Pologne, a reporté le vote sine die.
Comme d’habitude, c’est la cuisine interne allemande qui vient enrayer la machine européenne. Pour assurer l’unité de sa coalition, le chancelier social-démocrate Olaf Scholz s’est aligné sur la position des libéraux du FDP, qui pestent contre l’absence d’alternatives au moteur électrique. Ces derniers réclament notamment,...