Accord UE-Mercosur : mais où sont passés les SMS entre Macron et von der Leyen ?
ARTICLE. La Médiatrice européenne a ouvert une enquête sur les SMS échangés entre Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron au sujet des négociations l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. L’heure du « PfizerGate » saison 2 ?
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Décidément, Ursula von der Leyen a un problème avec sa messagerie portable. Après le « PfizerGate », le téléphone portable de la présidente de la Commission européenne fait à nouveau l’objet d’une enquête de la part de la Médiatrice européenne, Teresa Anjinho. Sauf que cette fois-ci, l’autre protagoniste mis en cause n’est pas le dirigeant pharmaceutique, Albert Bourla… mais Emmanuel Macron. Ouverte ce mardi 23 septembre, l’enquête porte effectivement sur les SMS échangés entre le chef de l’État français et la patronne de l’exécutif européen, à propos des négociations autour de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur.
Comme pour le PfizerGate, tout part de la plainte d’un média. En l’espèce, c’est Alexander Fanta, journaliste d’investigation pour le site Follow The Money, qui a demandé à avoir accès à un message échangé entre les deux dirigeants en 2024. Une demande faisant suite à une information rapportée par Politico en janvier 2024, selon laquelle Emmanuel Macron Macron aurait envoyé un SMS privé à Ursula von der Leyen pour tenter de faire dérailler l’accord entre l'UE et la coalition latino-américaine.
« Messages éphémères »
Après 15 mois d’ignorance, la demande de Follow The Money a été rejetée par la Commission, au motif qu’elle ne serait pas parvenue à retrouver le message visé, malgré des « recherches exhaustives ». Pour cause, ledit SMS aurait été envoyé via la messagerie chiffrée Signal en mode « messages éphémères ». L’échange ne serait donc plus stocké sur le téléphone d’Ursula von der Leyen. Une erreur ? Non, une décision assumée. La Commission a indiqué au journaliste qu’Ursula von der Leyen et son chef de cabinet ont souverainement décidé qu'il n'était pas nécessaire d'enregistrer le message et que le faire disparaître ne poserait aucun problème.
Des explications qui risquent de ne pas suffire à convaincre un juge. Le Tribunal de l’Union européenne...