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Crise ukrainienne : la propagande américaine et ses relais

OPINION. Bernard-Henri Lévy a franchi le pas ces derniers jours à l’antenne de Fox News. « Nous n’avons plus le choix », a-t-il déclaré, exhortant les États-Unis à intervenir en Ukraine. Alors que la propagande américaine bat son plein, Régis de Castelnau propose de remettre quelques pendules à l’heure. A l’heure de Moscou ? Non, à l’heure du réalisme politique.

Crise ukrainienne : la propagande américaine et ses relais


Une fois de plus, les « élites » politiques et intellectuelles de notre pays donnent un spectacle parfaitement déplorable. Comme ce fut le cas en 2003 avec l’agression americano-britannique de l’Irak, pays souverain et reconnu comme tel à l’ONU. Un « crime contre la paix » en droit international depuis 1945.

Les petits télégraphistes de l’Empire

Toute une cohorte d’hommes politiques sans principes et d’intellectuels dévoyés apporta alors un soutien sans faille à cette guerre d’agression, en relayant sans vergogne une propagande dont le caractère totalement mensonger est aujourd’hui avéré. Mais dès cette époque l’imposture relevait également de l’évidence. On se rappellera les noms de ceux qui se sont alors illustrés en se comportant et publiquement en complices d’un acte de brigandage. Et on se souviendra de ceux de ces politiques qui se rendirent discrètement à l’ambassade des États-Unis pour se désolidariser du président Chirac qui, s’opposant à cette aventure, sauvait l’honneur de la France. On les retrouve aujourd’hui, les mêmes ou leurs héritiers, mais avec cette différence qu’ils ont été rejoints par une grande partie de la classe politique. N’étant plus gênée par la position du chef de l’État, celle-ci en rajoute sur la double servilité vis-à-vis des États-Unis et de l’Allemagne. Il est vrai qu’Emmanuel Macron donne l’exemple, multipliant de façon ridicule, rodomontades et coups de menton. C’est d’ailleurs à cette occasion que l’on constate les conséquences de l’activisme américain sur notre territoire, et le rôle délétère de la fameuse French-American Foundation. Qui délivre ces qualifications avantageuses de « young leader » qui aident les carrières et garantissent un atlantisme sans faille pour la suite. D’Alain Juppé à Amélie de Monchalin en passant par Macron naturellement, Édouard Philippe, Laurent Joffrin, Arnaud Montebourg, Alain Minc, Jacques Attali, François Hollande, Pierre Moscovici, etc. etc. etc. Il ne manque personne de...

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