Décolonialisme décomplexé à la Commission européenne
ARTICLE. La commissaire européenne à l’Égalité, Helena Dalli, veut que les États membres de l'UE se repentent de « l’histoire coloniale de l’Europe » et de son « racisme structurel ». Quand le virus décolonial contamine une tête de l’hydre européenne.
«Nous devons être activement antiracistes.» Cette phrase n’est pas tirée d’un atelier en non-mixité choisie dans une université américaine ni d’un colloque décolonial organisé par les amis de la militante Houria Bouteldja. Mais elle a bien été prononcée par Helena Dalli, commissaire européenne à l'Égalité.
Mardi 5 décembre, celle-ci a publié une vidéo sur X pour s’alarmer des résultats de la «deuxième édition de l'enquête de l'Agence des droits fondamentaux sur le fait d'être noir dans l'UE», parue le même jour. «Les stéréotypes raciaux, les préjugés profondément enracinés et les inégalités continuent d'affliger l'Europe. Les personnes d'origine africaine dans l'UE sont confrontées à des formes structurelles de racisme et de discrimination dans tous les domaines de la vie», déclare-t-elle en reprenant la thèse d’un « racisme structurel » des sociétés occidentales, dont les Européens devraient se séparer au profit d’une « approche intersectionnelle [qui] aide à comprendre les structures ».
« Assumer la responsabilité » de la colonisation et de l’esclavage
La commissaire exhorte les Européens à être « activement antiracistes. Nous devons être à la hauteur de la devise de...