Islamisme : Fadila Maaroufi, lanceuse d'alerte belge attaquée en justice
ARTICLE. Fadila Maaroufi, ainsi que l'Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles qu'elle a cofondé, est poursuivie pour avoir dénoncé la proximité idéologique d'une élue belge et d'un entrepreneur influent avec l'islamisme. Deux affaires symboles du climat de terreur intellectuelle qui règne en Belgique sur la question islamiste.
En Belgique non plus, il n’est pas bon de dénoncer l’influence de l’islamisme dans les hautes sphères. La lanceuse d’alerte Fadila Maaroufi en sait quelque chose. L’Observatoire des Fondamentalismes à Bruxelles (OFB) qu’elle a cofondé et elle-même ont été assignés en justice par deux personnalités. L’une, Farida Tahar, est députée bruxelloise et sénatrice du parti écologiste francophone belge, a attaqué l’Observatoire uniquement. L’autre, Ibrahim Ouassari Elkhattabi, fondateur de MolenGeek, un écosystème technologique situé à Molenbeek-Saint-Jean, a assigné l’organisme ainsi que Fadila Maaroufi. Les deux plaignants leur reprochent d’avoir tenu des propos diffamatoires qui porteraient atteinte à leur réputation. Une accusation infondée selon leur avocat maître Aymeric de Lamotte : « L’OFB et Fadila Maaroufi n’ont pourtant fait que relever ponctuellement, sur le réseau social Twitter, une proximité idéologique entre, d’une part, Ibrahim Ouassari et Farida Tahar, et, d’autre part, l’islamisme et les Frères musulmans. » Dans un communiqué publié le 19 janvier, l’avocat également membre du Collectif Justitia de l’Institut Thomas More qualifiait ces demandes en réparation pour préjudice moral de « procédures-bâillon » visant à « intimider et à faire taire ».