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Éloge wokiste du burkini

CONTRIBUTION / OPINION. La question du burkini est devenu l'un des marroniers qui revient chaque été. Avec ironie, notre contributeur suit cette mode médiatique.

burkini
© Myousry6666 / Wikimedia Commons


L’été est revenu et, avec lui, la belle saison du burkini. Et, comme chaque année, tous les médias de la fachosphère se mobilisent et se déchaînent contre cet accessoire de mode musulman qui n’a rien à voir avec un quelconque prosélytisme religieux. La preuve ? Si une femme en burkini porte une croix ou une étoile de David en pendentif autour du cou, on ne voit pas ces signes religieux puisqu’ils sont dissimulés sous ledit burkini. Cette tenue constitue donc un incontestable garant de  la laïcité républicaine dans l’espace public et elle devrait même servir d’uniforme scolaire pour les filles dans les écoles publiques. Imparable !


Le retour des heures les plus blêmes de notre histoire


Certains éditorialistes et journalistes d’extrême droite ont même osé comparer les porteuses de burkini à des fantômes ! N’importe quoi ! Tout d’abord, les fantômes, c’est comme les OQTF exécutées : tout le monde en parle, mais personne n’en a jamais vus. De plus, un fantôme, ce n’est jamais sombre, c’est toujours de cette ignoble couleur blanche, la  couleur devenue aujourd’hui le symbole d’un racisme qui ne se cache plus !  Ensuite, un fantôme, c’est toujours revêtu d’une nappe ou d’un drap, deux symboles honnis du  patriarcat occidental et signifiant que, dans notre société arriérée, les femmes européennes sont encore assignées aux tâches ménagères, comme dresser la table ou faire le lit, pendant que leurs sœurs syriennes ou saoudiennes s’éclatent librement en burkini sur les plages. Enfin, un fantôme déambule en poussant des hurlements terrifiants, alors que les femmes en burkini ne hurlent jamais. D’ailleurs, elles ne parlent même pas.


Non au fascisme balnéaire !


Le but de cette offensive anti-burkini ? Transformer la plage en espace de non-mixité religieuse. Or, la non-mixité, c’est l’extrême droite, c’est le fascisme ; sauf, bien sûr, quand elle est mise en  place par la gauche :...

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