Union européenne

L’Union Européenne est (aussi) en état de mort cérébrale

Une fois n’est pas coutume, Emmanuel Macron a su décrire l’an dernier une situation avec clarté, sans manier l’emphase ou la litote : l’OTAN est en état de mort cérébrale. Lucide sur ce constat, il feint en revanche d’ignorer qu’une autre organisation internationale l’est tout autant : l’Union européenne.

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Une fois n’est pas coutume, Emmanuel Macron a su décrire l’an dernier une situation avec clarté, sans manier l’emphase ou la litote : l’OTAN est en état de mort cérébrale. Lucide sur ce constat, il feint en revanche d’ignorer qu’une autre organisation internationale l’est tout autant : l’Union européenne.

Et pourtant, l’union des nations européennes est une merveilleuse idée. Penser un vieux continent uni autour de son antique civilisation, protégeant ses citoyens des empires parfois belliqueux qui l’entourent, favorisant la concorde entre les peuples et portant des projets ambitieux à l’échelle de ses 500 millions d’âmes, voilà de quoi faire rêver, et de bonnes raisons de vouloir la construction de cette Europe-là.

Malheureusement, la réalité est fâcheusement têtue. Et malheureusement, notre Europe telle qu’incarnée dans l’Union européenne ne peut se décrire objectivement que comme un échec. Surtout et avant tout pour la France, qui continue de payer son universalisme béat quand les autres nations ne pensent qu’à leurs intérêts nationaux. L’Europe des peuples, elle, reste à inventer.

L’UE : Un monstre hybride précurseur du « En même temps » macronien.

L’Union européenne d’aujourd’hui réussit la gageure de combiner les inconvénients des deux grands modèles d’organisation d’un Etat, fédéral et unitaire.

Fédérale, l’UE vise à rogner toujours plus les prérogatives des provinces que sont devenues les nations, par le jeu vicieux qui veut que chaque manquement ou faillite de l’UE vienne de son manque de moyen, du manque d’intégration. Un Etat américain aura bientôt plus de compétences qu’un état membre de l’Union, lui qui peut légiférer sur toute matière (hors immigration, défense et monnaie), avec la seule censure possible de la Cour suprême, cette dernière exerçant cet imprimatur avec une extrême parcimonie. Pas de CJUE ( Cour de justice de l’Union européenne ) ou de CEDH ( Cour européenne des droits de l’homme ) condamnant la...

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