La laborieuse trajectoire de la taxe carbone européenne
ARTICLE. Le dispositif de taxe carbone européenne, devant s’appliquer en 2026, comporte de nombreuses failles et ne satisfait en l’état pas grand monde, malgré ses derniers ajustements qui ne s’appliqueront qu’en 2028. L'Union européenne se défend de toute vélleité protectionniste.
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Le monde se livre une guerre commerciale de grande ampleur, avec pour principaux meneurs la Chine et les États-Unis qui rivalisent de droits de douane spectaculaires depuis près d’un an. À ce jeu-là, l’Union européenne semble bien dépassée, incapable de réagir promptement, en plein un choc idéologique. Comment prôner du jour au lendemain le protectionnisme, quand on s’est fait le fer de lance historique du libre-échange des décennies durant ? Pourtant, en 2021, l’Union européenne a décidé d’imposer une taxe carbone à ses frontières. Au nom de l’écologie. Ce dispositif doit désormais s’appliquer au 1er janvier 2026.
Ce 17 décembre, Bruxelles a publié les règles s’appliquant au mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF). À partir de cette date, seront prises en compte les émissions de CO2 dans les coûts des produits importés. La Commission vise à rétablir une égalité de traitement du prix du carbone importé, pour qu’il soit similaire à celui en vigueur en Europe où les entreprises payent pour leurs émissions, environ 85 € la tonne de CO2. Du protectionnisme, enfin ? Bruxelles s’en défend : l’objectif affiché est de mettre au même niveau de taxation carbone les entreprises européennes et extracommunautaires. Pas de favoriser les entreprises européennes (et encore moins françaises). Preuve en est, les quotas gratuits dont bénéficient les entreprises européennes vont disparaître d’ici 2035.
Tel quel, difficile de parler de toute façon de protectionnisme tant le dispositif est loin d’être complet. Il ne vise que quelques matières premières ou produits transformés : le fer, l’acier, l’aluminium, l’électricité, les engrais et l’hydrogène. Une poupée fabriquée en Asie avec de l’électricité à majorité produite par du charbon sera exemptée de ce dispositif qui vise en premier lieu à rétablir un équilibre avec l’industrie lourde européenne soumise à des contraintes écologiques que n’ont pas leurs concurrentes.
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