Lorsque l’UE perd, c’est à cause des ingérences. Lorsqu’elle gagne, c’est malgré les ingérences. Cette ritournelle désormais bien connue nous a été rejouée aujourd’hui, après la victoire nette du parti pro-européen aux élections législatives moldaves, ce dimanche 28 septembre. D’après le dépouillement de 99,52% des suffrages, publiés lundi, le Parti action et solidarité (PAS), de la présidente, Maia Sandu, a remporté 50,03 % des voix. En face, le Bloc électoral patriotique favorable à un rapprochement avec la Russie a obtenu 24,26 % des voix. Avec 8 % des suffrages, le Mouvement alternatif national (MAS) du maire de Chisinau, Ion Ceban, qui avait appelé à voter contre le PAS, arrive en troisième position. Avec une participation de 52%, ce scrutin est décisif pour l'avenir de la Moldavie, coincée entre l'Union européenne et la Russie.

Ce score constitue pour Maia Sandu « un mandat fort pour le processus d’adhésion » de la Moldavie à l’Union européenne. La présidente moldave a reçu les félicitations de toute l’eurocratie. « Moldavie, tu l’as encore fait, a déclaré Ursula von der Leyen. Aucune tentative visant à semer la peur ou la division n'a pu briser ta détermination. Tu as clairement fait ton choix : l'Europe. La démocratie. La liberté. Notre porte t'est ouverte », a réagi la présidente de la Commission européenne. Pour le président du Conseil européen, Antonio Costa, le peuple moldave « a choisi la démocratie, les réformes et un avenir européen, malgré les pressions et les ingérences de la Russie ». Et Emmanuel Macron d’embrayer : « Malgré les tentatives d’ingérence et les pressions, le choix des citoyens moldaves s’est affirmé avec force. La France est aux côtés de la Moldavie dans son projet européen et son élan de liberté et de souveraineté. » Pour l’eurocratie, cela ne fait aucun doute : le peuple moldave a fait son choix, librement, en dépit des tentatives...