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Nancy Pelosi à Taïwan : y a-t-il un pilote dans l’avion américain ?

OPINION. Pour l'avocat Régis de Castelnau, la très contestée visite de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taïwan constitue une violation évidente du droit international. Son analyse.

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L’escapade de Nancy Pelosi, 3e personnage de l’État américain, à Taïwan a donné lieu à des interventions de toutes natures. Le contexte international particulièrement tendu avec l’affrontement géostratégique « Occident contre reste du monde » suscite (fort normalement) beaucoup d’inquiétudes. Et par conséquent une profusion de commentaires, où l’on voit les uns et les autres s’exprimer, chacun à partir de sa chapelle et afin de défendre sa cause. Qui celle du monde unipolaire dominé par les États-Unis, c’est-à-dire un « ordre international fondé sur des règles ». Qui celle d’un monde multipolaire de pays souverains organisé par le droit international issu de la Seconde Guerre mondiale. Plus clairement, les États-Unis, leurs amis du G7, et leurs clients d’une part, et de l’autre ceux qui suivent peu ou prou la Russie et la Chine, qui ont pris le taureau par les cornes. C’est pour cela que la question juridique est extrêmement importante, car si les deux visions sont manifestement antagoniques, le camp de « l’ordre international fondé sur des règles » est quand même tenu de s’inscrire au moins en partie dans une régulation fondée sur le droit international.

En effet, le concept américain ressemble comme deux gouttes d’eau à celui posé par le premier vers de la fable de Jean de La Fontaine : «Le loup et l’agneau ». C’est-à-dire : « La raison du plus fort est toujours la meilleure ». Le comportement guerrier des États-Unis...

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