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« Nouvelle Europe » : Ursula von der Leyen, visage fébrile de Bruxelles

ARTICLE. Lors de son discours annuel sur l’état de l’Union après un été difficile, la présidente de la Commission européenne a appelé les députés à faire émerger « une nouvelle Europe » plus indépendante et animée de « résilience démocratique ». Ambiance fin de règne à Bruxelles.

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Crédits illustration : ©Pascal Bastien/AP/SIPA


Pendant que le mouvement « Bloquons tout » occupait l’Hexagone, Ursula von der Leyen est venue dérouler son discours annuel sur l’état de l’Union devant le Parlement européen, ce mercredi 10 septembre au matin. Son cinquième depuis qu’elle est aux manettes. La prise de parole de la patronne de la Commission européenne était très attendue, après un été orageux, notamment marqué par ses négociations calamiteuses avec Donald Trump sur les droits de douane américains. Ursula von der Leyen n’est pas en odeur de sainteté — deux nouvelles motions de censure vont être déposées à son encontre —, et le climat électrique dans lequel elle a discouru le lui a bien rappelé.

En témoigne l’introduction de son intervention : « Je me suis longuement demandé si je devais commencer ce discours sur l'état de l'Union par un constat aussi sombre. Car il est vrai que nous, Européens, ne sommes pas habitués à nous exprimer de cette façon, et que cela nous met mal à l'aise. Car notre Union est fondamentalement un projet de paix », a-t-elle déclaré. Mais dans « un monde dans lequel les dépendances sont instrumentalisées sans pitié », la présidente de la Commission européenne ne peut plus faire semblant, et appelle le Vieux Continent, laissé pour compte dans le « nouvel ordre mondial basé sur la force », qui se dessine sous nos yeux, à « prendre son indépendance ». Vis-à-vis de qui ? Cela n’est pas dit, même si l’on peut présumer, sans trop prendre de risques, qu’Ursula von der Leyen pense aux États-Unis de Donald Trump, avec qui elle a eu maille à partir ces derniers mois. Un réveil bien tardif pour les candides européistes, qui croient au règne du droit et du doux commerce, et ont œuvré à mettre l’UE sous la coupe de Washington.

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