Nouvelle offensive des européistes contre X... et la liberté d’expression
ARTICLE. Un député au Parlement européen vient de menacer le réseau social X de fermeture si les obligations de modération des contenus n’étaient pas respectées, une semaine après la lettre envoyée par Thierry Breton à Elon Musk.
La menace se précise. Après la lettre de Thierry Breton au milliardaire Elon Musk, propriétaire de X (ex-Twitter), c’est au tour du député au Parlement européen Sandro Gozi, appartenant au groupe Renew, de régler ses comptes. Dans un entretien accordé au média italien La Repubblica, l'élu a affirmé que « si Elon Musk ne respecte pas nos lois, l’UE fermera X en Europe ». Depuis le rachat de l’application par Elon Musk, l’Union européenne ne diminue pas la pression pour faire comprendre que des actions doivent être entreprises pour respecter les obligations de modération des contenues.
Le lundi 12 août, quelques heures avant sa discussion avec Donald Trump, Thierry Breton avait déclaré : « Mes services seront extrêmement vigilants et n'hésiteront pas à utiliser tous les outils à leur disposition, dont des mesures d'urgence, si cela permet de protéger les citoyens européens de risques sérieux. » La Commission européenne avait quant à elle signalé de son côté qu’elle n’avait pas validé la lettre de mise en garde. Dans une réponse salée à Thierry Breton, Elon Musk avait partagé un mème montrant un personnage du film Tonnerre sous les tropiques hurler à son interlocuteur par téléphone d’aller «niq** sa face». Avec plus de délicatesse, Linda Yaccarino, la directrice générale de X, s’était indignée de cette sortie : « Il s'agit d'une tentative sans précédent d'étendre aux activités politiques aux États-Unis une loi censée s'appliquer en Europe », avait-elle avancé, dénonçant également la « condescendance [de Bruxelles] à l'égard des citoyens européens, en suggérant qu'ils sont incapables d'écouter une conversation et d'en tirer leurs propres conclusions ».
Le mois dernier, Bruxelles attaquait l’application X en raison d’un manque de clarté sur les coches bleues, sur la base de son nouveau règlement sur les services numériques (DSA), applicable depuis le 17 février 2024. Le DSA vise à responsabiliser...