Censure ou pas censure. C’est sous cet angle que le milliardaire Elon Musk dénonce les attaques récentes de la Commission européenne à l’encontre de son application X, anciennement Twitter. D’après la Vice-présidente de la Commission européenne Margrethe Vestager, le réseau social américain ne respecterait pas ses obligations en matière de transparence. Le mode de fonctionnement des coches bleu et de la publicité sont directement mis au banc de l’accusation dans un communiqué de la Commission.

Bruxelles agite son nouveau règlement sur les services numériques (DSA), applicable depuis le 17 février 2024. Le DSA vise à responsabiliser les plateformes numériques, dont les réseaux sociaux, afin de lutter contre la diffusion de contenus illicites ou préjudiciables. Elle vise aussi à accroître l’exigence de transparence des entreprises. La Commission reproche à l’équipe d’Ellon Musk de ne pas bien cadrer sa politique en matière de comptes vérifiés. La fameuse coche bleue, qui désignait essentiellement les journalistes, personnalités publiques et politiques avant l’arrivée du propriétaire de Tesla à la tête de twitter, ne remplirait pas son rôle.

« N’importe qui peut s’abonner pour obtenir un tel statut vérifié », estime la Commission qui considère que cela « nuit à la capacité des utilisateurs à prendre des décisions libres et éclairées sur l’authenticité des comptes avec lesquels ils interagissent ». De plus, « il existe des preuves que des acteurs malveillants abusent de ce dispositif ». Ce à quoi la directrice exécutive de X, Linda Yaccarino rétorque qu’un « système démocratisé qui permet à chacun d’obtenir un compte certifié vaut mieux qu’une fonctionnalité accordée seulement à quelques privilégiés ».

Une amende vertigineuse ?

X a beau jeu de brandir la démocratie, en réalité la coche bleue n’est ni plus ni moins qu’un abonnement payant qui permet à son utilisateur de bénéficier d’une meilleure visibilité sur le réseau social,...