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Occident, Russie, Chine… Qui a piégé qui ?

CONTRIBUTION / OPINION. Pour Régis de Castelnau, l'histoire mondiale est désormais en marche à toute vitesse. Au grand dam d'un Occident soumis à l'hégémonie américaine et en pleine perte d'influence.

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Au-delà de son ineptie juridique, judiciaire et politique, l’émission par la Cour Pénale Internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt à l’encontre de Vladimir Poutine qu’elle entend poursuivre pour « crimes de guerre » a au moins un mérite. Celui d’agir comme un symptôme et de nous donner à voir dans quel état se trouve aujourd’hui l’Occident collectif dans son affrontement avec le reste du monde.


Un mandat d’arrêt juridiquement et judiciairement inepte


Sur le fond, cette institution s’est saisie d’une polémique relative à l’évacuation d’enfants du Donbass des zones de guerre pour leur mise à l’abri sur le territoire de la Russie, sous la responsabilité du ministère russe de la famille. La propagande occidentale en a fait une « déportation » en oubliant que le président ukrainien avait donné l’ordre de faire la même chose dans les territoires qu’il contrôle. À l’évidence, ce choix d’une incrimination tordue était pour éviter une mise en cause sur de réels crimes de guerre dans les combats dont il semble bien qu’il en existe de documentés des deux côtés. Dans la mesure où la CPI entendait ne viser que Vladimir Poutine, il fallait que le caractère unilatéral n’apparaisse pas trop voyant. Encore raté, puisque pour qualifier « l’impartialité » de la juridiction, il faut rappeler que l’accusation repose sur l’interprétation que fait le gouvernement de Kiev des efforts déployés par les Russes pour évacuer les civils des zones de la ligne de...

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