Dépendante du prix du cours du gaz, l’industrie allemande tire la langue depuis 2021. En janvier 2025, le prix moyen de l’électricité pour les entreprises industrielles restait 65 % plus élevé que celui de janvier 2021, avec un prix sans remise oscillant autour des 18 centimes d’euros par kilowattheure, d’après l’Agence fédérale des réseaux sur le marché allemand (SMARD). Lourdement pénalisés avec des indicateurs économiques en berne — une croissance de -0,2 % en 2024 — les Allemands ont décidé de réagir en subventionnant la consommation d’électricité à destination de leurs industriels.

Ce jeudi 13 novembre, les membres de la coalition au pouvoir, La CDU/CSU et le SPD sont parvenus à un compromis sur les questions énergétiques. « Une Allemagne forte a besoin d’une économie forte et d’emplois stables et bien rémunérés », a souligné le chancelier allemand (CDU) Friedrich Merz qui a ensuite évoqué la nécessité d’un « soutien significatif » en direction des entreprises et tout particulièrement des industries. Concrètement et sous réserve d’un feu vert de Bruxelles « en bonne voie » de négociation, un prix cible de cinq centimes par kilowattheure pourrait s’appliquer de 2026 à 2028. L’opération coûterait de trois et cinq milliards d’euros pour les finances allemandes.

De quoi faire souffler les secteurs de la chimie, du verre, de la sidérurgie, ou bien de la construction mécanique, bref de toute l’industrie manufacturière énergivore allemande qui représente à elle seule entre 15 et 20 % du PIB allemand. Soucieux par ailleurs de conserver une capacité productive suffisante pour répondre aux besoins de la consommation interne « en cas d’absence de vent ou de soleil », Friedrich Merz a annoncé qu’un projet de centrale thermique à gaz d’une capacité de huit à dix gigawatts fera l’objet d’un appel d’offres l’année prochaine. Elles devront être compatibles avec...