Cinq mois après l’élection européenne et la reconduction d’Ursula von der Leyen à la tête de l'exécutif bruxellois, le Parlement européen s’est enfin prononcé en approuvant l’équipe de commissaires constituée par l’Allemande. Si à bien des égards l’exercice est une formalité – jamais, depuis Maastricht, une Commission n’a été rejetée par le Parlement européen en n’obtenant pas la majorité des votes –, la coalition formée autour d’Ursula von der Leyen n’est pas passée loin du couperet cette fois-ci. Seulement 54% des députés européens ont validé le collège de commissaires proposé, tandis que 41% ont voté contre et 5% se sont abstenus. Une véritable dégringolade depuis la précédente mandature von der Leyen en 2019 : la présidente de la Commission européenne avait alors obtenu l’onction de 65% des députés, avec 22% d’opposants et 13% d’abstention. Une dégringolade, et un record : jamais, depuis 1993 et l’association du Parlement européen au processus d’investiture de la Commission (institué par le traité de Maastricht), un collège de commissaires n’avait obtenu un score aussi faible, rapporte le média Politico.

Politique politicienne

Dans le camp du “oui”, les groupes de la coalition : le PPE (droite), S&D (gauche sociale-démocrate) et le groupe auquel appartient Renaissance, Renew (centre libéral).Mais aussi le groupe ECR –  auquel appartient Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, le PiS polonais ou encore les Démocrates de Suède – qui a validé les noms de tous les commissaires proposés, à l’exception de celui de Hadja Lahbib, la candidate belge au portefeuille pour la préparation, la gestion des crises et l’égalité. Le PPE pourra donc compter sur 16 des 26 commissaires (17 avec la présidente von der Leyen, qui est issue de leurs rangs), et ses alliés se partagent le reste : 5 pour Renew, 4 pour le groupe S&D, et 1 pour le groupe ECR – l’Italien Raffaele...