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Usines d’IA européennes : Bruxelles met la France sur la touche

ARTICLE. Malgré le fait qu’elle produise la deuxième électricité la plus décarbonée de l’Union européenne, la France n’accueillera pour l’instant aucune des sept « usines d’IA » voulues par Bruxelles. La Commission européenne préfère notamment les implanter en Allemagne.

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Crédits illustration : ©Stephanie Lecocq/AP/SIPA


La Silicon Valley européenne… mais sans la France. Pour se donner l’impression qu’elle peut rivaliser avec la puissance numérique des États-Unis et de la Chine, l’Union européenne veut sortir les grands moyens. La Commission européenne a annoncé, en décembre dernier, mettre un à deux milliards d’euros sur la table afin de lancer la construction ou la rénovation de sept usines d’intelligence artificielle (IA) dans toute l’Union européenne.

L’objectif est ambitieux : développer des infrastructures et un écosystème capables de soutenir le tissu technologique européen, rêve Henna Virkkunen, la vice-présidente exécutive chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie. Le 10 décembre dernier, celle-ci se félicitait : « Nous sommes sur la bonne voie pour faire de l’initiative des usines d’IA une réalité dans les 100 premiers jours de la nouvelle Commission européenne. »

Ces « usines d'IA », dont les premières mises en service sont programmées pour l’année 2025, verront le jour autour du réseau européen de supercalculateurs de calcul haute performance (EuroHPC). Concrètement, un panel d’acteurs européens divers (chercheurs, industriels, startups…) pourra permettre à ses développeurs de tester, d’entraîner leurs modèles d’IA génératives sur ces supercalculateurs et de développer de nouveaux algorithmes. Bruxelles espère ainsi accélérer le développement d'applications industrielles et scientifiques de l'IA dans différents secteurs stratégiques comme la santé, l'énergie, l'industrie automobile, la défense, l'aérospatial ou l’agriculture. Leurs capacités seront également mises à la disposition des États membres.


UE « continent de l’IA » mais sans la France


Avec la bénédiction de la Commission européenne, le réseau EuroHPC a sélection sept sites sur le sol européen. Parmi les pays sélectionnés, on retrouve bien sûr l’Allemagne (Stuttgart), mais aussi la Finlande (Kajaani), l’Italie (Bologne), le Luxembourg (Bissen) ou la Suède (Mimer). En Espagne (Barcelone) et en Grèce (Athènes), des installations déjà existantes seront modernisées et intégrées au programme européen. « Faire de l’UE...

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