Pour ce qui est de l’aviation, l’opinion publique mondiale est aujourd’hui clairement partagée en deux camps. D’une part, une minorité agissante et bruyante d’« antivols » à la Greta Thunberg, Jancovici et autre ministre des Transports soucieux de plaire électoralement à ceux que le journaliste-aviateur Michel Polacco appelle légitimement les nazis verts. D’autre part une majorité trop silencieuse de professionnels convaincus et d’amateurs pratiquants, inclassables, car si divers, mais inlassablement demandeurs de ciels, d’avions, de voyages lointains, de poésie céleste, de rêves réalisés et de réalités planétaires incompressibles.

On trouve même au sein de familles, très unies par ailleurs, des désunions « idéologiques » qui les font s’affronter entre tenants de vacances aériennes et militants de vacations terrestres. Mais deux événements récents de l’été dernier, l’un chinois l’autre américain — sans parler de la reprise quasi complète, rapide et inattendue, du transport aérien sur toute la planète — doivent redonner espoir, ou en tout cas leur éviter de le perdre, à tous ceux qui depuis toujours et encore aujourd’hui plus que jamais, ont rêvé, rêvent et rêveront demain de parcourir le monde en survolant océans et continents.

À Oshkosh (Wisconsin, États-Unis), plus de 700 000 visiteurs, participant, pilotes, se sont à nouveau pressés pendant une semaine, sans aucune barrière ni policier, autour de 10 000 avions. Pour admirer, après avoir écouté l’hymne national américain debout, casquette ôtée et main sur le cœur pendant la descente des voiles bleu blanc rouge États-Unis du Parachute Liberty Team. Avant de vibrer ensemble et toutes générations confondues aux incroyables shows quotidiens du jour et à ceux de la nuit… Univers universel et magique de nos Ailes, qui va du plus léger des ultralights au plus « monstrueux » des cargos militaires, en passant par le plus lent des Ulm jusqu’au plus supersonique des avions de chasse modernes, à la suite...