De l’urgence de redonner la parole au peuple
OPINION. La démocratie représentative est en crise. Elle n’a de démocratique que le nom et les dirigeants ne représentent plus les citoyens. Pour éviter que la société n’implose, le peuple doit retrouver voix au chapitre.
La situation de la France est dans le rouge à bien des égards. Les différentes composantes de notre lien social s’étiolent de plus en plus pour ne devenir qu’illusoires et finir d’ici peu dans l’immensité de nos regrets en pensant à notre riche et glorieux passé. Alors, le peuple gronde. Les raisons de s’insurger se multiplient et semblent inquiéter nos dirigeants. La volonté du peuple devrait donc intéresser au premier plan les différentes instances gouvernementales. Au lieu de cela, la démocratie est sans cesse bafouée. Le peuple parle mal, alors il faut le bâillonner ! Et pour être certain qu’il ne se révolte qu’en surface, timidement, sans tremblement de terre faisant vaciller nos institutions, on le désarme.
Alors on donne du bâillon et des jeux, de la fête un peu aussi, quelques pincées de sentiments et un petit geste pécuniaire vers la valetaille des temps actuels, soi-disant modernes et progressistes. On jette quelques miettes au peuple, juste ce qu’il faut pour enterrer toute velléité offensive des braves gens pour reconquérir la démocratie, ensevelie sous une tonne de subterfuges européistes ou élitistes, histoire de donner le change et de laisser l’illusion bercer les petits esprits.
L’insécurité explose, les risques sont grands de mal vivre sa fin de mois, sa fin de vie, et même sa fin de semaine tant les élans violents envahissent nos rues et notre quotidien. Les difficultés économiques s’enracinent et les revendications identitaires éprouvent le sens critique et la solidarité des Français. D’autres auraient craqué bien avant, mais nous sommes le peuple le plus salué à l’extérieur, pour les mêmes raisons que nous sommes le plus décrié à l’intérieur : notre résilience et notre capacité à accueillir l’Autre. On nous refuse maintenant le droit de dire que nous n’en pouvons plus, que nous ne voulons plus de cette gouvernance, de...