Depuis la première mondialisation, l’Occident toujours face à lui-même
OPINION. Plus qu’un simple conflit de territoire, l’invasion de Ukraine n’est que le prémice d’une énième guerre d’hégémonie entre deux puissances occidentales sur du monde. Une énième répétition de l’histoire.
Nous avons « [frôlé] plusieurs fois la catastrophe nucléaire », nous dit Régis de Castelnau dans son article Ukraine : la fin du monde ancien. Lisons ou relisons Carnage et culture de Victor Davis Hanson.
Ce que nous dit Victor Davis Hanson dans son ouvrage est que cette catastrophe a été imminente chaque fois que deux puissances occidentales ont rivalisé pour conquérir ou conserver l’hégémonie du monde occidental, parce que la logique de guerre est la même de part et d’autre des pays ou coalitions de pays en confrontation : la victoire totale par capitulation sans condition et/ou écrasement de l’ennemi, et sa soumission.
Le point de vue de Régis de Castelnau n’est pas qu’une opinion, comme certains le commentent, mais un regard sur et une analyse du monde occidental. Car la guerre en Ukraine n’est qu’une énième guerre d’hégémonie entre deux puissances occidentales sur la totalité du monde.
Les pays qui ne sont pas sous tutelle occidentale (militaire et/ou économique) le considèrent bien ainsi, et vont s’abstenir de toute prise de position, au pire condamner par principe le plus puissant pour ménager leurs opinions, car tout dirigeant d’un pays, quel qu’il soit, gouverne y compris dans les relations extérieures de son pays, d’abord pour conserver le pouvoir de gouvernement dans son propre pays.
Il est possible qu’un jour la Chine ne se considère plus comme « l’empire du milieu » vers lequel convergent, par goût de la connaissance ou par besoin économique, les ressources et les intelligences du monde, même si, pour l’instant, ses relations commerciales et économiques s’élaborent encore dans le cadre de cette conception (nouvelle route de la soie, achat de terres à l’étranger par exemple).
S’il advient, comme l’envisage Victor Davis Hanson dans son ouvrage, que la Chine adopte les valeurs culturelles qui prévalent en Occident, jusqu’à en modifier son...