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Il suffirait d’en avoir la volonté

OPINION. Une certaine élite progressiste européenne, acquise à l’idéologie mondialiste et néolibérale, et méprisant la démocratie, nous envoie dans le mur. Et l’homme de la rue, sans tout comprendre, commence à le ressentir.

/2022/12/GiletsJaunes


Tout est lié, et je ne sais si le dire relève du simple truisme ou d’une découverte politique. Mais la question du souverainisme, si clivante soit-elle, est aussi celle, plus sociale, voire psychologique, de l’individualisme (versus conformisme), car la nation est aussi à l’image des individus qui la composent. Et c’est encore, celle, douloureuse, de la démocratie, c’est-à-dire la question de la liberté des citoyens à décider par eux-mêmes de ce qui les concerne et de faire tout ce qui ne nuit pas à la liberté des autres ou à la paix civile. Car comment pourrait-on exiger que notre nation soit souveraine, si chacun d’entre nous, à son niveau singulier, n’est pas capable de se déterminer par lui-même et n’est pas autorisé à mettre sa vie en accord avec ses convictions intimes ?

Personnellement, je nous vois, en occident, et particulièrement en France, confrontés à un certain nombre de problèmes majeurs, létaux, que je hiérarchise ainsi : la perte progressive des libertés individuelles ; la dégradation de l’environnement ; la montée de la violence ; la subordination de l’homme à la machine ; la dématérialisation des relations ; la fin de la puissance d’agir individuelle.

Et tout est lié, car cette liste qui révèle sans doute et ma sensibilité personnelle et mes préoccupations les plus fortes, aurait pu prendre une tout autre forme et être résumée par un constat plus trivial : nous allons dans le mur, menés par une élite avant-gardiste et « progressiste » de leaders du monde politico-entrepreneurial, encadrés comme ces veaux qui vont à l’abattoir, « comme en quarante ! », par une bureaucratie supranationale ; et tout cela nous est présenté comme allant dans le sens de la fin de l’histoire, inéluctable, voire nécessaire. L’homme serait donc prisonnier d’une fatalité, condamné à payer une faute ? Laquelle ? Mais si vous êtes un homme blanc...

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