L’IA est omniprésente dans notre société. Elle fonctionne sur la base d’algorithmes qui sont des suites d’étapes permettant d’obtenir un résultat à partir d’éléments fournis en entrée. Par exemple, une recette de cuisine est un algorithme !

Mais la soupe peut s’avérer amère… Par exemple, votre téléphone est sous l’œil d’algorithmes qui épient vos centres d’intérêt, jaugent vos achats et vous classent comme jadis les naturalistes épinglaient les papillons.

La capacité et la vitesse de calcul et d’analyse de cette technologie sont sans commune mesure avec les moyens intellectuels humains. En médecine, en particulier en radiologie, en droit, en architecture… les résultats sont déjà plus fiables que les évaluations humaines.

À l’heure de la voiture autonome, dite « intelligente », que décidera l’IA si, face à une sortie de route inéluctable, la machine doit écraser un groupe d’enfants ou des personnes âgées ? Laissera-t-on l’IA arbitrer ou lui donnera-t-on des facteurs discriminants, mais alors lesquels et décidés par qui ?

Cela va aussi avoir des conséquences terribles en matière d’emploi. Des pans entiers d’activité vont disparaître, car le choix sera vite fait entre un être humain, faillible, à la santé aléatoire, à l’esprit éventuellement contestataire et au rendement fluctuant et une machine corvéable à merci qui, de surcroît, « prend plaisir » à toujours plus travailler, sans rien réclamer… si ce n’est de l’énergie.

Le monde des robots est déjà une réalité. Et ce ne sont pas seulement les ouvriers (soudeurs, monteurs…), mais aussi les cols blancs qui sont menacés (traducteurs, assistants, journalistes, créateurs de mode ou de musique…). Sans parler des applications militaires comme les robots tueurs… Qu’en sera-t-il si cette technologie tombe aux mains de terroristes ou de fanatiques ? Sans parler du domaine de l’information où plus aucun fait ou document ne sera crédible… Déjà que…

Alors oui, on peut se féliciter qu’à l’avenir, des...