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La décroissance, à quel prix ?

CONTRIBUTION / OPINION. L’émergence du mouvement décroissantiste dans le débat public à l’aune de la question du réchauffement climatique interroge. Quelle société veulent-ils réellement ?

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Des personnes participent à une manifestation demandant des mesures urgentes pour lutter contre le changement climatique La marche pour le climat. Paris, FRANCE-16/03/2Crédits illustration : © Jacques Witt/SIPA


Tous les prophètes de l’épuisement des ressources, dont Jean-Marc Jancovici, se contentent d’ânonner le mantra suivant : « La terre est un système fermé, ses ressources pas inépuisables. » Il faut donc décroître, afin d’économiser les ressources. C’est assez croustillant de constater que le même Jancovici, adepte du nucléaire, n’arrive pas à nuancer ce fatalisme.

En effet, le nucléaire est une fantastique ressource de la science et de l’ingénierie humaine. Il a permis en France les trente glorieuses, certes pas glorieuses pour tous, me dira-t-on, mais objectivement pour tous ou presque un facteur déterminant dans l’amélioration des conditions de vie de chacun, du moins dans la France de de Gaulle (électricité et chauffage bon marché et fiable).

Le fatalisme des décroissants doit donc être relativisé par l’optimisme de ceux qui misent sur la science, ses avancées, sa recherche, pour pallier l’épuisement des ressources naturelles. De plus, si l’on regarde de plus près le réel en toute objectivité, et sans lunettes déformantes idéologiques, que constate-t-on ?

Dès le début des années 2000, l’écologiste sceptique Bjørn Lomborg, dans son excellent livre L’écologie sceptique, dresse un bilan objectif des ressources minières et énergétiques de la planète. Pour chaque minerai, il constate : qu’on est bien loin de l’épuisement, contrairement à ce que les catastrophistes prétendent sans bien entendu s’appuyer sur des chiffres crédibles ; que la science et les progrès technologiques ont toujours réussi à optimiser l’exploitation des minerais. Pour le fer par exemple, on peut aujourd’hui produire un excellent métal à partir d’un minerai assez pauvre ne contenant que 30 à 40 % de fer.

Cela est vrai pour tous les minerais fossiles, si bien qu’en réalité, les délais d’exploitation s’allongent malgré les prévisions catastrophistes initiales. Évidemment, Lomborg est un paria (ex-membre de Greenpeace comme Moore, et donc diabolisé pour les mêmes raisons) pour les décroissants. Ils...

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